Le contrôle de la qualité des produits de la santé et de l’eau sera encore plus renforcé en République du Bénin. Le laboratoire national de contrôle de qualité des produits de santé et de l’eau, dont les travaux sont achevés à plus de 99%, avec une ouverture prévue début 2026, est construit à cet effet. Sa mission : assurer la sécurité sanitaire du pays tout en luttant contre les produits falsifiés.
« Le gouvernement a fait l’option, il y a de cela cinq ans, de pouvoir dédier un laboratoire exclusivement destiné pour effectuer le contrôle des produits de santé, notamment les médicaments, les dispositifs médicaux, les compléments alimentaires et évidemment les produits cosmétiques également. Nous avons également fait l’option de pouvoir traiter au niveau de ce laboratoire le contrôle de la qualité de l’eau », a affirmé Benjamin Hounkpatin, ministre de la santé au Bénin.
Selon le ministre, ce laboratoire, dont la construction est presque achevée, répond aux normes internationales, une première dans la sous-région. « Cela dénote de la volonté du gouvernement de pouvoir assurer vraiment l’accès de la population aux produits de santé de qualité », a assuré le ministre. Il a ajouté : « Nous avons déclenché depuis plusieurs années une lutte acharnée contre les produits de santé, notamment les médicaments falsifiés de mauvaise qualité et donc c’est un des compartiments indispensables pour que cette politique que nous avons commencée puisse vraiment aller à son terme. »
Des contrôles « microbiologiques et physico-chimiques » pour une meilleure qualité
Tout est bien pensé et mis en place pour assurer un bon contrôle des produits qui passeront par le laboratoire. Selon Professeur Achille Yemoa, directeur général de l’ANCQ/Produits de santé et de l’eau, ce laboratoire permettra de « faire le contrôle de qualité aussi bien microbiologique que physico-chimique des produits de santé et de l’eau. » Rappelant une fois de plus que ce laboratoire est une première dans la sous-région, il a assuré que les contrôles se feront avec des techniques de pointe, « en commençant par les techniques de chromatographie mais également les techniques de spectrométrie. »
Le professeur a également rappelé le processus qui conduira à la mise sur le marché des produits. « Un citoyen qui souhaite mettre sur le marché un produit, que ce soit cosmétique, un médicament ou autre, il s’adresse donc à l’Agence béninoise du médicament qui, après étude des dossiers et des échantillons mis à sa disposition, décide d’en envoyer une partie à l’Agence nationale de contrôle de qualité qui, étant le bras technique, vérifie la conformité de ce produit aux normes spécifiques en vigueur et ce n’est qu’après ça, du retour fait à l’Agence béninoise du médicament, il pourra décider de la mise en consommation d’un tel produit », a-t-il déclaré.
Réceptionné provisoirement en octobre dernier, ce laboratoire ouvrira officiellement ses portes en début de 2026 avec les premiers contrôles sur les produits de santé et de l’eau, une étape décisive de la souveraineté sanitaire du Bénin. Plus qu’un joyau sanitaire, il illustre la vision d’un gouvernement protecteur, engagé pour la santé et le bien-être de ses citoyens.
