Santé : le REMAPSEN Bénin et IPAS brisent le silence sur les avortements clandestins

25 millions d’avortements non sécurisés sont pratiqués chaque année dans le monde et 98% de ces avortements ont lieu dans…

25 millions d’avortements non sécurisés sont pratiqués chaque année dans le monde et 98% de ces avortements ont lieu dans les pays en développement dont l’Afrique. Au Bénin, environ 220 femmes perdent la vie chaque année des suites de complications liées à un avortement non sécurisé. Les chiffres sont effarants et pour lever le tabou sur ce phénomène occulté mais bien réel, la section béninoise du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN Bénin) a convié, le 13 mars dernier,  divers acteurs à un forum national.

Organisé avec l’appui de l’ONG IPAS au centre « Les Joyaux », dans la commune d’Abomey-Calavi sous le thème « Avortements clandestins : brisons le silence pour sauver des vies », ce forum a réuni une trentaine d’acteurs des médias et de la société civile.  Pour le REMAPSEN Bénin, l’objectif visé est de créer une interaction avec les autres organisations de la société civile et les pouvoirs publics, afin de permettre aux journalistes de mieux appréhender les questions liées aux  droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Un autre objectif visé par le forum est l’amélioration des connaissances des participants en matière de DSSR avec un focus sur l’avortement sécurisé.

Réduction de la mortalité et la morbidité

Au cours de la session, Claire Stéphane Sacramento, la Coordonnatrice du REMAPSEN Bénin a attiré l’attention sur les millions de femmes qui perdent la vie à travers le monde à cause d’un avortement non sécurisé, et la nécessité d’arrêter la saignée. Pour sa part, la Représentante d’IPAS au Bénin, Merveille Ayihounton, a rappelé quelques-unes des priorités de l’ONG qui intervient dans le domaine des DSSR avec un focus spécial sur la réduction de la morbidité et la mortalité maternelles à travers l’accroissement de la prévalence contraceptive et la réduction des avortements à risque.

Le forum a été animé par Laurence Monteiro, la présidente de l’Association des sages-femmes du Bénin, Philippe Orékan de l’ONG  Association pour l’éducation, la sexualité et la santé en Afrique  (APESSA) et Bienvenu Wakpo, directeur du projet WHP (Women’s Health Project) à Population Services International (PSI) Bénin dont les interventions ont permis aux journalistes de toucher du doigt la réalité du drame des avortements clandestins. Leurs communications ont respectivement porté sur les thèmes  « Avortements clandestins et mortalité maternelle : état des lieux et responsabilités » ; « Prise en charge des grossesses en milieu scolaire : pourquoi et comment limiter les risques d’avortements clandestins » et « Avortements clandestins : comment y remédier pour sauver des vies ? ».

Pour information, le REMAPSEN est une organisation professionnelle des médias destinée à faire la promotion de la santé et de l’environnement en Afrique, principalement en Afrique de l’ouest et du centre. Il  a vu le jour le 13 Juin 2020 et est représenté dans 22 pays d’Afrique de l’ouest et du centre et Madagascar avec un bureau de coordination.

Flore Nobimè

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