Santé sexuelle et reproductive : l’ONG IPAS forme des OPJ

L’Ong IPAS a organisé le mercredi 10 août à Grand-Popo, un atelier de deux jours au profit des Officiers de…

L’Ong IPAS a organisé le mercredi 10 août à Grand-Popo, un atelier de deux jours au profit des Officiers de Police judiciaire (OPJ) et cadres des ministères de la Santé et de l’Intérieur. L’objectif de cette initiative vise à améliorer la perception de cette cible sur la loi relative aux droits en santé sexuelle et reproductive de la femme et de l’adolescente en République du Bénin.

La jouissance des droits relatifs à la santé sexuelle et reproductive de la femme et de l’adolescente a connu une évolution encourageante au Bénin depuis bientôt un an. Ceci grâce à la loi n°2021-12 modifiant et complétant la loi n°2003-04 du 3 mars 2003. Néanmoins, son interprétation et sa mise en application dans un contexte marqué par des barrières socioculturelles et religieuses suggèrent une bonne connaissance de son contenu. C’est pourquoi une trentaine de commissaires de polices provenant de différentes contrées du Bénin ont été réunis par IPAS pour, non seulement échanger sur les innovations qu’apporte cette loi, mais aussi mieux appréhender les contraintes et comportements à développer face à des cas de violation de ces droits.

« Les OPJ, dans leur mission d’application des textes de la République sont invités à cet atelier pour qu’ils puissent s’approprier du cadre juridique, les harmoniser et les améliorer dans leurs pratiques professionnelles afin de contribuer à la promotion de la femme au Bénin », a précisé Charles Bio Sara, Directeur de la cellule juridique du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

Pour la sauvegarde des droits

Étant en permanence au contact des cas d’abus sur les femmes et les adolescentes, ces officiers de police judiciaire représentent des acteurs clés dans la sauvegarde des droits de la santé sexuelle et reproductive de cette couche sociale. Par leurs différentes interventions, ils travaillent à réduire la prévalence des avortements clandestins, des viols, des cas de mortalité maternelle, etc. C’est pourquoi, durant ces deux jours d’activité, IPAS a concocté un programme qui permettra de mieux connaître la santé sexuelle et reproductive des femmes et des jeunes filles, les droits qui y sont associés et plus particulièrement de l’avortement sécurisé. Ils s’approprieront également les engagements nationaux et internationaux du Bénin en matière de santé de la reproduction de la couche féminine.

Selon le Directeur de la cellule juridique du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique et au vu de l’intérêt manifeste des participants pour la thématique, l’atelier vient à point nommé. Et pour cause, un cadre d’échange convivial et de partage d’expérience s’est installé entre les OPJ grâce à l’initiative d’IPAS.

Soulignons que IPAS est une organisation non-gouvernementale internationale créée en 1973. Elle cherche à accroître l’accès à l’avortement sécurisé et à la contraception dans le monde. Ses représentations en Afrique francophone sont basées en Côte d’Ivoire et en République démocratique du Congo. Elle intervient au Bénin, en Guinée, au Cameroun, au Mali, au Burkina-Faso et Madagascar.

Ccom/IPAS

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