A la COP27 en Egypte, des organismes financiers plaident pour le financement des États africains pour s’adapter à l’urgence climatique.
L’Afrique est l’une des zones les plus durement touchées par les effets de la crise climatique. Et pourtant, les moyens pour y faire face ne sont toujours pas disponibles. À la 27 édition de la Conférence des Parties (COP 27), des organismes financiers ont plaidé pour un investissement afin de soutenir la résilience de l’Afrique.
En effet, le Président de la banque Africaine de développement, des chefs de gouvernement et la directrice du FMI étaient réunis ce mardi en marge de la COP27 en Egypte pour accélérer le financement de l’adaptabilité du continent.
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Pour la directrice générale du Fonds Monétaire International Kristalina Georgieva, « les chocs climatiques compromettent la stabilité macroéconomique et financière» et « l’autre revers de la médaille montre qu’investir dans une économie à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique ouvre des opportunités d’emploi. »
En poursuivant son intervention, elle fait comprendre que « les emplois dans [le secteur des] énergies renouvelables sont en fait beaucoup plus nombreux et mieux rémunérés que les emplois classiques dans les mines de charbon. Du point de vue du Fonds Monétaire International, nous considérons la crise climatique comme une force de transformation structurelle majeure. »
Des financements à l’horizon
« Les Etats africains ont été très clairs, ils ont besoin d’un soutien financier pour s’adapter à l’urgence climatique. Quelle somme est nécessaire ? 51 milliards de dollars sur une base annuelle », a expliqué Patrick V. Verkooijen, le directeur général du Centre global pour l’Adaptation.
« De quels moyens disposent-ils aujourd’hui sur une base annuelle ? 11 milliards de dollars. Il manque donc 40 milliards de dollars à l’adaptabilité, ce qui se traduit par des pertes de vies humaines, des pertes de moyens de subsistance et une dépréciation économique. »
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Le ministre Britannique des Affaires étrangères a promis mardi que son pays financerait à hauteur de 200 millions de livres un nouveau mécanisme destiné à allouer des fonds pour soutenir les pays vulnérables dans leur engagement en faveur de l’adaptation aux conséquences des changements climatiques.
Ce dispositif est mis en place par le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique; lui-même à l’initiative de Banque africaine de développement et du Centre mondial pour l’adaptation.
Roméo Agonmadami