Le Groupe de la Banque Mondiale a mobilisé, au cours de l’exercice 2022, 31,7 milliards de dollars de financement. Objectif, aider les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter aux effets croissants du changement climatique.
31,7 milliards de dollars. C’est le montant global mobilisé par le Groupe de la Banque Mondiale au cours de l’exercice 2022 pour aider les pays à faire face au changement climatique. Il s’agit d’une augmentation de 19 % par rapport au montant déjà historique de 26,6 milliards de dollars atteint au cours de l’exercice précédent.
Selon le président du Groupe de la Banque Mondiale, Davide Malpass, cette mobilisation est un record qui permettra aux pays de définir et de mettre en œuvre, en fonction de leurs plans de développement, des projets liés au climat. « Au cours de notre dernier exercice budgétaire, qui s’est achevé en juin 2022, nous avons apporté un montant record de 31,7 milliards de dollars pour aider les pays à définir et mettre en œuvre, dans le cadre de leurs plans de développement, des projets liés au climat hautement prioritaires », dira-t-il en ajoutant : « Nous continuerons à fournir des solutions pour mettre en commun les financements de la communauté mondiale en faveur de projets à fort impact et déployables à grande échelle qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre, améliorent la résilience et permettent au secteur privé de se mobiliser. »
Des financements additionnels
Au cours de l’exercice 2022 (1er juillet 2021-30 juin 2022), les investissements dans l’action climatique se sont élevés à 36 % du total des financements du Groupe de la Banque mondiale. Cette proportion dépasse l’objectif fixé dans le Plan d’action sur le changement climatique du Groupe pour 2021-2025, qui prévoit de consacrer en moyenne 35 % des financements de l’institution à l’action climatique.
Cette mobilisation a été notamment réalisée grâce à l’apport de la BIRD et de l’IDA, qui ont fourni 26,2 milliards de dollars de financements climatiques au cours de l’exercice 2022. Près de la moitié de ce montant, soit 12,9 milliards, a servi à financer des investissements dans l’adaptation et la résilience. D’autres institutions ont également participé à cette mobilisation. Il s’agit de l’IFC, la branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, qui a débloqué un montant de 4,4 milliards de dollars en financements climatiques et a levé 3,3 milliards de dollars supplémentaires auprès d’autres bailleurs de fonds.
Dans le cadre des efforts qu’il poursuit pour aider les pays à intégrer leurs objectifs climatiques et de développement, le Groupe de la Banque mondiale a récemment lancé la réalisation de plusieurs rapports nationaux sur le climat et le développement. Ces rapports constituent de nouveaux outils de diagnostic essentiels afin d’aider les pays à hiérarchiser les actions les plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer l’adaptation. Un résumé des conclusions préliminaires de ces rapports sera publié dans les mois à venir dans l’optique de favoriser une discussion pragmatique au sein de la communauté mondiale.
Roméo Agonmadami