Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) tenait le mercredi 15 février dernier, un webinaire sur le thème : « la Covid-19 en Afrique, trois ans après, où en sommes-nous ? » Durant cette séance virtuelle ayant réuni une soixantaine de journalistes, tous membres dudit réseau, le Responsable des opérations de riposte face à la covid-19 au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Thierno Baldé, s’est prêté aux questions des journalistes.
Nous étions en mars 2020 quand tout à coup, la pandémie de la Covid-19 a bouleversé le quotidien des africains. La Chine, l’Europe et les grandes puissances du monde ont été frappés de plein fouet. De la Chine, cette maladie mystérieuse a commencé son périple et a malheureusement trouvé refuge partout dans le monde. Les premiers cas enregistrés, les chiffres se sont accrus avec chaque jour, des cas de décès. C’était une sempiternelle psychose.
Des mesures d’urgences ont été cependant prises. Il s’agit notamment de la fermeture de certaines frontières, l’imposition des mesures strictes pour limiter la circulation du virus, l’allocation des ressources pour pouvoir mobiliser plus de personnes atteintes, acheter plus de produits, de médicaments et du matériel. Face à une telle urgence de santé publique d’intérêt mondiale, ces mesures pensées et instaurées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), auront payé. Et c’est à ce prix que Docteur Thierno Baldé affirmait mercredi dernier que « nous sommes à un stade un peu plus stable avec très peu de cas qui sont rapportés dans nos différents pays dus à plusieurs facteurs, beaucoup d’efforts qui ont été consentis par les pays membres pour contrôler cette pandémie ».
En effet, Docteur Baldé pense que la situation de la Covid-19 en Afrique a connu un redressement impressionnant au regard de la baisse drastique des cas enregistrés ces derniers temps dans le monde et en particulier en Afrique. Un revirement dont les Etats membres et les différents partenaires peuvent se réjouir car ce n’était pas gagné d’avance. Il a fallu prendre cette « problématique à bras le corps » avec d’importantes décisions au sommet de l’appareil gouvernemental des différents pays pour en arriver là.
« Se faire vacciner pour éviter la forme sévère de la maladie »
Selon le Responsable des opérations de riposte à la Covid-19 au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, des dernières statistiques, il ressort qu’en Afrique, il y a encore des gens qui meurent de la Covid-19. Ainsi, dans un contexte ou la maladie à Coronavirus n’a pas encore totalement fait le grand voyage, il urge de toujours continuer dans la dynamique de départ. Celle de perpétuer par exemple les mesures barrières à savoir : le port de masque, le lavage des mains à l’eau et au savon, etc. Autant d’éléments qu’il faut garder à l’esprit en vue d’éviter la transmission de ses pathogènes.
Il en va de la vie de tous et surtout celle des personnes vulnérables. « L’autre chose, c’est de vraiment encourager les personnes les plus vulnérables à aller se faire vacciner. C’est très important aussi pour avoir une certaine immunité collective. Surtout les personnes âgées qui peuvent développer des formes sévères de la maladie. Les personnes qui ont une hypertension artérielle ou le diabète doivent faire très attention, se faire vacciner pour éviter le développement de la forme sévère de la maladie. Et continuer dans cette vigilance », a-t-il exhorté.
Les assurances de Dr Thierno Baldé
Après sa présentation, les journalistes membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement ont poussé leur curiosité pour en savoir plus. Dr Thierno les a rassurés que « l’OMS a un processus de validation de tous les vaccins qui ont été déclarés. Le virus évolue donc c’est sûr que le degré peut diminuer mais on vous assure que c’est toujours efficace. »
Par ailleurs, c’était également l’occasion pour le responsable du bureau régional de l’OMS en Afrique de lever le doute sur la question relative à certains vaccins proposés par des pays africains qui n’ont pas reçu d’échos favorables aux yeux de la plus haute organisation internationale habiletée à arbitrer les questions sanitaires de grands enjeux. « Faire la promotion de la médecine traditionnelle, c’est quelque chose que nous encourageons mais il faut aussi l’encadrer », a-t-il clamé.
Satisfaits de cet exercice, les membres REMAPSEN sortent mieux aguerris et espèrent se retrouver pour un nouveau webinaire le 27 février prochain en prélude à la journée « zéro discrimination » célébrée le 1er mars avec comme invitée, la Directrice régionale de l’Onusida.
Ignace Tossou