Le Parlement ghanéen a adopté ce mardi 11 juillet 2023, une loi autorisant la production du cannabis à des fins médicinales et commerciales. Avec pour objectif de mieux se positionner sur le marché mondial qui pèse plusieurs milliards de dollars, cette loi permettra la fabrication des médicaments et des produits comme le charbon, le béton, ou les textiles à partir de la plante de cannabis.
En attendant d’être validé par Nana Akufo-Ado, les acteurs du secteur dressent les avantages que regorgent cette loi. Selon le président de l’ONG Hempire Association of Ghana, de Nana Kwaku Agyemang, qui milite depuis des années pour la légalisation du cannabis, il était tant que le pays arrive à cette importante étape.
« Cette décision est très importante parce qu’à l’heure actuelle, le Ghana supplie le FMI pour de l’aide financière parce que nous ne créons pas de revenus nous-mêmes », affirme-t-il au micro de Christina Okello du service Afrique de RFI. À l’en croire, la commercialisation du cannabis offre de nouvelles perspectives. Elle va permettre la création de milliers d’emplois directs et indirects. Ce qu’autorise cette loi, c’est le chanvre industriel, et non pas le cannabis récréatif. Le chanvre est moins puissant que le cannabis. Il peut être utilisé de plusieurs façons différentes. Tout ce qui est plastique, comme des bouteilles d’eau, peuvent être fabriqués, à partir du chanvre industriel, qui est également biodégradable.
Ainsi, « on peut produire le CBD, une molécule extraite du cannabis, à partir des graines du chanvre, et c’est une bonne chose sur le plan médical car le CBD peut traiter l’épilepsie, l’insomnie, l’hypertension artérielle, les douleurs menstruelles. Nous allons acheter des graines certifiées en France, appelées Future 75, qui contiennent moins de 0,3% du THC, une molécule psychoactive qui ne va pas nous faire planer. »
Ignace Tossou