Le Fonds africain de développement a validé un financement de 302,9 millions de dollars pour le projet d’interconnexion électrique de 225 kV reliant la Mauritanie et le Mali, dans le cadre de l’Initiative Desert to Power. Ce projet ambitieux vise à développer 10 GW d’énergie solaire et de stockage dans les 11 pays du Sahel. Le nouvel accord comprend l’installation d’une centrale photovoltaïque de 50 MW à Kiffa, en Mauritanie.
Pour intégrer efficacement ces nouvelles capacités, la Mauritanie et le Mali entreprendront la construction d’une interconnexion électrique haute tension sur 1 373 kilomètres, constituant le premier tronçon de la dorsale trans-sahélienne reliant la Mauritanie au Tchad via le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
La ligne de 225 kV entre les deux pays présentera une capacité de transit de 600 MW et sera étroitement liée au développement des centrales solaires prévues dans la région. Le projet inclut également la création d’un parc photovoltaïque de 50 MW à Kiffa, visant à connecter environ 100 000 nouveaux ménages (80 000 en Mauritanie et 20 000 au Mali) au réseau électrique dans les localités traversées.
Daniel Schroth, directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement, a souligné que l’approbation de ce projet marque une avancée significative pour l’Initiative Desert to Power, démontrant la concrétisation progressive de moyens de production d’énergie renouvelable dans les deux pays.
Le financement a été approuvé fin décembre 2023 par le Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêt à taux concessionnels de la Banque africaine de développement. La Mauritanie recevra environ 90% de cette enveloppe, le reste du financement nécessaire provenant d’autres partenaires et de fonds climatiques. Les partenaires du projet devront également faire face aux défis politiques, en particulier au Mali.
Roméo Agonmadami
