Le gouvernement malgache a annoncé de nouvelles mesures le 15 février 2024, visant à faire de Madagascar un modèle dans la conservation de sa mégafaune marine, couvrant notamment ses 5 600 kilomètres de côte.
Les autorités malgaches ont renforcé les règles d’observation des animaux marins, dont les fascinants requins-baleines, dans les eaux malgaches. Le dispositif, jugé impressionnant mais inoffensif par les experts, comprend des directives strictes, telles que la limitation de la vitesse du bateau, de la distance et du temps d’observation.
Sous l’autorité du gouvernement, l’association Cétamada a initié une charte de bonne conduite adaptée à chaque espèce, avec des directives spécifiques, comme ne pas s’approcher à moins de deux cents mètres des baleines. En plus de ces règles, des mesures de bon sens, comme l’interdiction formelle de toucher les animaux, ont été mises en place pour prévenir les comportements irresponsables en mer.
Aina Ramanampamonjy, directrice exécutive de Cétamada, souligne que malgré la volonté des opérateurs nautiques de respecter ces règles, la pression financière peut parfois prévaloir. Bien que l’approche de la mégafaune marine soit réglementée à Madagascar depuis 2000, la nouvelle régulation élargit la couverture à un éventail plus large d’espèces. Les contrôles en mer sont renforcés, et tout non-respect expose les opérateurs au retrait de leur licence.
Le gouvernement malgache considère la régulation de l’observation de la faune marine comme un moyen de stimuler le tourisme. En mettant l’accent sur la préservation de la biodiversité marine, Madagascar espère attirer un million de touristes d’ici 2028, tout en veillant à ce que le développement économique ne compromette pas l’environnement.
Roméo Agonmadami
