L’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI) et le Conseil exécutif des transports urbains Durables (Cetud) du Sénégal ont conclu un accord visant à améliorer la mobilité urbaine à Dakar et dans d’autres villes confrontées à des problèmes de circulation.
Le GGGI a exprimé son admiration pour l’initiative du Cetud qui, en janvier 2024, a lancé le Bus Rapid Transit (BRT) à Dakar, le premier du genre en Afrique subsaharienne. Ce réseau de transport, composé de 121 bus électriques, accueille en moyenne 300 000 passagers par jour.
Cependant, ce seul système de transport ne suffira pas à résoudre entièrement les problèmes de congestion, de pollution et d’inclusion des populations vulnérables dans la capitale sénégalaise et d’autres grandes villes. Conscient de ces défis, le GGGI et le Cetud ont signé un protocole d’accord visant à renforcer la gouvernance et les capacités des agents et opérateurs de transport public.
« Il reste des défis majeurs à relever pour la décarbonation des transports. Ce partenariat dynamisera le cadre de planification et surtout, il abordera le grand défi du financement de la mobilité verte », a déclaré Thierno Birahim, directeur général du Cetud.
Vers une mobilité urbaine durable
Les deux organisations visent la réussite de plusieurs projets en cours, dont la mise en œuvre du Plan de Mobilité Urbaine Durable (PMUD). Ce plan adopte une approche multimodale, en mettant l’accent sur la mobilité collective et active. Sa mise en œuvre devrait améliorer de 60 % la fiabilité du réseau de transport en commun, selon le Cetud. Parallèlement, la deuxième phase du Train Express Régional (TER) de Dakar se poursuit, visant à stabiliser le trafic routier en favorisant le transport ferroviaire.
Ces travaux incluent la construction d’un tronçon de 19 kilomètres pour prolonger l’infrastructure ferroviaire jusqu’à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) près de Diamniadio. L’objectif est de fluidifier les déplacements interurbains tout en réduisant les émissions de CO2 de 92 000 tonnes par an. Ce projet est financé à hauteur de 35 milliards de francs CFA par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
Roméo Agonmadami