Dans un communiqué conjoint, les ministres de la Santé et de la Justice ont adressé une mise en garde urgente aux citoyens concernant l’état critique des morgues sur l’ensemble du territoire national.
Au Bénin, il a été observé que de nombreux corps restent abandonnés depuis plusieurs mois dans les morgues des formations sanitaires publiques et privées. Il s’agit d’une situation qui contrevient aux dispositions réglementaires en vigueur.
Selon la réglementation, l’inhumation des corps doit être effectuée dans un délai de trente (30) jours après le décès, sauf cas de prorogation accordée par le Procureur de la République compétent. Malheureusement, ce délai n’est pas respecté. Ce qui conduit à une saturation des capacités d’accueil des morgues.
Cette saturation engendre des conditions d’hygiène déplorables et viole les normes et standards requis pour la conservation des corps. L’engorgement des morgues n’est pas seulement un problème de logistique, mais également une question de santé publique. Les ministres ont souligné que la situation actuelle pose des risques sérieux pour la sécurité sanitaire et la dignité des défunts.
Un ultimatum pour les familles
Face à cette situation, « nous appelons les familles ayant abandonné les corps de leurs proches à procéder à leur retrait dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la publication de ce communiqué, soit au plus tard le 30 juillet 2024 », précise le communiqué. Cette mesure vise à libérer de l’espace dans les morgues et à rétablir des conditions de conservation conformes aux normes.
Selon le communiqué, passé ce délai, des mesures seront prises pour procéder à l’inhumation collective de tous les corps concernés. Cette décision, bien que radicale, se justifie par l’urgence de la situation et la nécessité de protéger la santé publique.
Cette communiqué conjoint des ministres de la Santé et de la Justice est un appel à la responsabilité citoyenne. Il rappelle l’importance du respect les délais d’inhumation et les procédures légales en vigueur.