Au Bénin, le constat exécrable est fait : 32 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, et plus de 50 % des femmes en âge de procréer sont touchées par des carences nutritionnelles. Ces chiffres, révélés lors d’un atelier mettent en lumière une véritable crise sanitaire. Face à cette urgence, le gouvernement béninois, en partenariat avec The Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN) et l’Agence nationale pour l’alimentation et la nutrition (ANAN), a validé une série de 10 engagements déterminants pour lutter contre la malnutrition d’ici 2028.
Lors de cet atelier, Alain Hinkati, Directeur général de l’ANAN, a souligné que ces engagements constituent une étape cruciale pour l’avenir nutritionnel du pays : « ces trois derniers mois, à travers des cadres de concertation mis en place, c’est le témoignage de notre engagement à œuvrer tous ensemble pour améliorer la production, la consommation et donc la santé de nos populations par une alimentation plus nutritive ».
Un engagement ferme pour un avenir meilleur
Ces engagements s’appuient sur les leçons tirées du Sommet mondial N4G de 2021 au Japon et seront présentés lors du prochain sommet qui se tiendra à Paris les 27 et 28 mars 2025. Une opportunité pour le Bénin d’affiner ses stratégies et de bénéficier d’un accompagnement international. « En 2021, la présence du Bénin au Sommet de Tokyo a lancé notre participation au processus et l’opportunité du Sommet de Paris est pour nous une occasion pour affiner nos stratégies et en améliorer la mise en œuvre de même que le suivi conformément aux documents de politique. Je vais citer un autre document de politique nationale d’alimentation et de nutrition, le plan national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnel, la politique de santé communautaire. Ces différents documents de politique constituent pour nous, le socle des engagements que le Bénin s’apprête à prendre pour les années à venir en faveur des problèmes de nutrition auxquels notre pays fait face », a affirmé Alain Hinkati.
Françoise Lema Sayi, Directrice pays de GAIN, a rappelé l’ampleur du défi : « L’enjeu est de taille, vous en convenez avec moi, car malgré les efforts qu’on a faits ces dernières décennies, la malnutrition reste un dé de santé publique. Au Bénin, la malnutrition comme nous le savons, chronique, touche encore plus, avec un taux de 32% de nos enfants de moins de 5 ans. Ce qui compromet le développement de la santé publique. Par ailleurs, plus de 50% de nos femmes âgées de 15 à 45 ans souffrent de malnutrition. Un indicateur valable est ce qu’il est possible qu’il persiste sur les générations futures.» Il est à noter que le Bénin participera bientôt au Sommet mondial N4G de mars 2025 à Paris en France. Ce sommet constituera un tournant pour la lutte contre la malnutrition au Bénin. Les acteurs impliqués auront à présenter leurs avancées et d’obtenir un appui technique et financier.
