Selon le dernier rapport de l’IQAir, deux des cinq pays les plus pollués au monde se trouvent en Afrique. Le Tchad, avec une concentration de particules fines (PM2,5) atteignant 91,8 µg/m³, dépasse 18 fois le seuil recommandé par l’OMS. La République démocratique du Congo figure également dans ce classement avec une pollution 11 fois supérieure aux normes sanitaires. Cette situation alarmante résulte principalement de l’utilisation massive de combustibles solides comme le bois et le charbon, ainsi que de la gestion insuffisante des déchets dans les grandes villes.
Les causes profondes de la pollution
Plusieurs facteurs expliquent cette détérioration de la qualité de l’air sur le continent. Dans des villes comme N’Djamena et Kinshasa, la dépendance aux combustibles fossiles et le manque d’accès à l’électricité aggravent la pollution. La combustion de biomasse et les émissions des véhicules contribuent également à la forte concentration de particules fines. Par ailleurs, la rareté des stations de surveillance rend difficile une évaluation précise de l’ampleur du problème, freinant ainsi la mise en place de politiques efficaces pour y remédier.

La santé publique menacée
L’exposition prolongée aux particules fines a des conséquences désastreuses sur la santé. Une étude de l’Institut de politique énergétique de l’Université de Chicago révèle que la pollution de l’air réduit l’espérance de vie plus sévèrement que le tabagisme ou les accidents de la route. Pour améliorer la situation, des mesures telles que l’interdiction du brûlage agricole, l’investissement dans les énergies propres et une meilleure surveillance de la qualité de l’air sont essentielles et vivement recommandées.
D’un autre côté, une action concertée des gouvernements et des organisations internationales est cruciale pour protéger les populations africaines de cette menace invisible mais omniprésente. Alerte !