Fièvre de Lassa : une menace silencieuse en Afrique de l’Ouest

L’Afrique de l’Ouest est sous les menaces de la fièvre de Lassa. Responsable de plusieurs morts dans la région, cette fièvre est plus mortelle que l’Ebola. Selon les dernières informations relayées pas BBC Afrique, le Nigeria, notamment, fait face à une recrudescence des cas, avec plus de 500 infections et 90 décès signalés en début d’année.

Fièvre de Lassa : une menace silencieuse en Afrique de l'Ouest

La fièvre de Lassa, un virus transmis par les rongeurs, constitue une menace sanitaire majeure en Afrique de l’Ouest. Presque méconnue et négligée, cette maladie fait des ravages en l’absence de vaccins et de tests de diagnostic rapide. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe désormais la fièvre de Lassa parmi les menaces épidémiques potentielles. De même, le Royaume-Uni et les États-Unis considèrent cette maladie comme un risque sanitaire majeur.

Michael Olonite, un survivant nigérian, témoigne des effets destructeurs de cette maladie : « Je n’étais plus le même. Je ne pouvais plus travailler ni marcher correctement. La maladie a détruit certains de mes nerfs. » En outre, la stigmatisation sociale constitue un frein majeur à la prise en charge. Plusieurs malades préfèrent consulter des médecins traditionnels, croyant à une malédiction plutôt qu’à une infection virale.

Une propagation alarmante

La fièvre de Lassa se transmet principalement par les rats multimammifères, présents dans les habitations et les champs agricoles. La contamination survient par ingestion ou inhalation de particules infectées, notamment via des aliments souillés. Si certains patients ne présentent que des symptômes légers, les formes graves de la maladie peuvent entraîner des défaillances d’organes, des hémorragies internes et même la mort. Les femmes enceintes et les professionnels de la santé sont particulièrement vulnérables.

Face à la Fièvre de Lassa : une réponse sanitaire en cours

Bien que le taux de mortalité de la fièvre de Lassa soit estimé à 1 %, il peut atteindre 20 % lors d’épidémies. Et pour cause, l’absence de tests rapides qui rend le diagnostic difficile, souvent confondu avec d’autres maladies comme le paludisme. De plus, le changement climatique pourrait contribuer à la propagation du virus tout au long de l’année, au lieu de rester saisonnier.

Face à cette situation, les autorités sanitaires renforcent la surveillance et les centres de traitement. Le Nigeria travaille à développer un vaccin, tandis que la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) finance des essais cliniques pour six candidats vaccins, déjà testés au Nigeria, au Ghana et au Liberia. Il est donc à noter que la fièvre de Lassa est désormais une urgence sanitaire en Afrique de l’Ouest.

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