« Finir avec les nouvelles infections au VIH chez les Enfants au Bénin ». C’est autour de ce thème que se déroulera la campagne nationale d’accélération de la prise en charge pédiatrique du VIH. Si des progrès significatifs ont été réalisés en matière de prévention et de traitement du VIH chez les femmes, la situation demeure préoccupante chez les enfants. En 2023, seuls 36 % des enfants vivant avec le VIH au Bénin ont eu accès à un traitement antirétroviral, contre 95 % des femmes enceintes séropositives suivies dans les centres prénataux.
La campagne qui sera lancée, a pour objectif de « lutter contre la tendance au sein de la riposte au VIH qui montre un accès plus faible des enfants aux services VIH comparé aux adultes ». Dans les détails, la campagne entend accroître le dépistage du VIH chez les femmes enceintes et les enfants, améliorer l’accès des enfants séropositifs aux antirétroviraux et leur maintien dans les soins, réduire le taux de transmission mère-enfant, et produire et diffuser massivement des messages de sensibilisation adaptés.
Pour l’atteinte des objectifs, « la campagne vise à exploiter le potentiel unique de l’engagement et du soutien de la Première Dame du Bénin mais aussi des autres leaders féminins, notamment la Présidente de l’Institut National de la Femme, la Présidente du Caucus des Femmes Parlementaires, la Représentante du Président de la république au CNLS-TP, la Secrétaire Exécutive du CNLS-TP, la Coordonnatrice du Système des Nations Unies, etc.., à renforcer la sensibilisation des populations (leaders politiques, religieux, communautaires, coutumiers, élus locaux, etc.) à mettre fin aux nouvelles infections VIH et au sida chez les enfants et, à préserver la santé des mères », le document du projet.
Une mobilisation financière multisectorielle
Pour ce qui concerne le financement, la première phase de l’activité consistera en un atelier de lancement régional à Cotonou, qui marquera le démarrage officiel du projet à la deuxième quinzaine de septembre 2025 (25 septembre). Cette phase sera principalement financée par le Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) grâce à l’appui du Fonds Luxembourgeois, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). La deuxième phase portera sur la mise en œuvre d’actions concrètes par les leaders engagés lors de l’atelier de lancement, de septembre 2025 à septembre 2026.
« Il s’agira notamment d’activités de communication, de mobilisation sociale, de sensibilisation, d’engagement communautaire et de plaidoyer, menées dans leurs contextes spécifiques. Afin de garantir l’appropriation, la pérennité et l’impact de ces interventions, une mobilisation de ressources supplémentaires sera nécessaire. Cette mobilisation visera les agences des Nations Unies, les partenaires techniques et financiers bilatéraux et multilatéraux, le secteur privé, ainsi que les ONG internationales et les mécanismes innovants de financement », renseigne le document de projet.
Il faut noter que cette campagne constitue un tournant décisif dans la lutte contre le VIH pédiatrique, avec l’ambition claire de mettre fin aux nouvelles infections chez les enfants au Bénin.
