COP 30 : Roger Baro, ministre burkinabè réclame une justice climatique pour l’Afrique

À la COP 30 de Belém, au cœur de l’Amazonie brésilienne, le Burkina Faso s’est distingué par la prise de parole engagée de Roger Baro, ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement. Portant la voix du président Capitaine Ibrahim Traoré, il a insisté sur la dignité et la résilience du peuple burkinabè face aux défis du changement climatique.

COP 30 : Roger Baro, ministre burkinabè réclame une justice climatique pour l’Afrique

Dans un discours structuré et percutant au cours de la COP 30, Roger Baro a affirmé : « Je suis ici pour porter la voix d’un pays sahélien souverain dans ses choix et solidaire dans ses engagements. La voix d’un peuple digne et résilient qui, face à l’adversité, choisit toujours d’agir. La voix d’un pays pour lequel chaque arbre, chaque goutte d’eau, chaque parcelle de terre est une richesse à protéger, un héritage à transmettre et une promesse à tenir devant les générations futures. »

Le ministre a rappelé les efforts du Burkina Faso dans le cadre de l’Accord de Paris, notamment la Contribution déterminée au niveau national (CDN) 3.0 visant une réduction de 30,87 % des émissions d’ici 2030, pour un coût total de 7,5 milliards de dollars. Roger Baro a insisté sur le rôle des financements climatiques internationaux, plaidant pour des subventions accrues afin de soutenir l’adaptation en Afrique. Selon lui, les pays historiquement responsables des émissions doivent « tripler leur effort financier », non comme une aide, mais comme un devoir moral et historique.

Il a également présenté les initiatives nationales concrètes du Burkina Faso : le reboisement massif via « l’Heure Patriotique » : plus de 5 millions d’arbres plantés en une heure en 2025, la création de 89 bosquets de plantes médicinales, le développement des énergies renouvelables et mécanismes REDD+, et la mise en place de systèmes d’alerte précoce pour les catastrophes climatiques. Pour Roger Baro qui s’est illustré au cours de la COP 30 par son discours, maintenir la hausse des températures sous +1,5°C n’est pas une ambition, mais un devoir moral envers l’humanité. Il appelle à un « courage climatique » concret, basé sur la souveraineté, l’équité et la justice, pour construire un nouvel ordre climatique mondial.

Pour mémoire, la conférence de Belém de 2025 sur les changements climatiques, ou COP 30, est une conférence internationale organisée par l’Organisation des Nations unies qui se déroule du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, dans le nord du Brésil, capitale de l’État du Pará au sein de l’Amazonie.

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