L’Organisation non-gouvernementale SOS Biodiversity a lancé ce vendredi 1er novembre au Lycée Agricole Mèdji de Sékou (LAMS), le projet « Benin Environmental Education (BEE). » Il vise à contribuer à l’éradication des maux qui minent la biodiversité, en impulsant un changement de comportement chez les apprenants.
« Benin Environmental Education » s’inscrit au nombre des 4 projets phares que l’ONG SOS Biodiversity entend exécuter au cours de l’année 2019. En effet, le projet « BEE » intervient dans un contexte marqué par les changements climatiques et la dégradation de la qualité de l’environnement et de la vie, du fait de l’action humaine.
En prenant cette initiative, l’ONG SOS Biodiversity veut favoriser le bien-être environnemental et social, et améliorer la qualité des écosystèmes urbains et ruraux. Mieux, il ambitionne de modifier les comportements des jeunes, favoriser une approche citoyenne et participative en faveur de la protection de l’environnement, et surtout, créer un club d’intérêt environnemental « EcoTeam. »
« Education environnementale par la base »
« L’ONG a bien réfléchi en commençant l’éducation environnementale par la base, pour assainir notre cadre de vie et notre environnement », insiste Wilfrid Azondékon, chef secteur foresterie du LAMS. Ce vendredi 1er novembre, à la faveur d’une journée de formation et de sensibilisation sur les effets néfastes des sachets plastiques sur l’environnement et les implications des changements climatiques, le censeur du lycée Conrad Hodonou a procédé au lancement du projet « BEE. » « Nous traversons une période où, pour les formations et sensibilisations, il doit y avoir du monde », a-t-il déclaré.
Créée le 18 septembre 2016, l’ONG SOS Biodiversity s’est assignée pour mission de mener des actions pour la protection de l’environnement et la sauvegarde des ressources naturelles. C’est à ce titre qu’elle a organisé une séance de formation à l’intention des apprenants du LAMS, en marge du lancement du projet « BEE. » Olivier Kpodékon, coordonnateur dudit programme les a entretenus sur le sujet : « pourquoi dire non aux sachets plastiques ? » Selon lui, il convient de mettre fin à l’usage des sachets plastiques à cause de leur dangerosité. En effet, ils sont fabriqués à base de film polyéthylène et polypropylène ou non, ont une durée de vie d’environ 400 ans et sont à l’origine de plusieurs maladies cancérigènes.
La seconde phase des échanges portant sur le thème : « biodiversité et changements climatiques » a été animée par Sunday Kakpo, président de l’ONG SOS Biodiversity. Il rappelle que « depuis toujours, l’homme modifie l’environnement pour lui, en le considérant comme une ressource inépuisable. » Une action qui est à l’origine des changements climatiques, dont la persistance menace la survie de l’humanité.
Les EcoTeam
« J’ai retenu que notre environnement est très important et il nous faut l’entretenir, confie Private Agossa, élève en 3ème année de foresterie au LAMS. Nous devons éviter au maximum l’utilisation des sachets plastiques, en utilisant les sachets biodégradables. Quant au changement climatique, nous devons réduire la pollution. Cela nous permettra d’éviter toutes conséquences désagréables sur notre environnement. »
A la suite de cette formation et dans le cadre du projet « BEE », il est prévu la création d’une EcoTeam au sein des lycées de Sékou, Adjahonmè, Akodéha et Adja-Ouèrè, avec pour centre pilote le LAMS. Cette EcoTeam s’organisera pour commémorer les journées nationales et internationales relatives à la préservation de l’environnement. Elle mettra en place des actions concrètes pour empêcher ou interdire l’utilisation des sachets plastiques, sous la supervision de SOS Biodiversity. « La vision à terme, c’est de gérer durablement les ressources naturelles, protéger durablement notre environnement, et faire de ces jeunes des activistes écologistes », envisage Sunday Kakpo.
Michaël Tchokpodo