WaterAid Afrique de l’Ouest appelle à doubler les investissements pour combattre la Covid-19

La communauté internationale célèbre ce jeudi 15 octobre, la journée mondiale du lavage des mains. Dans un communiqué de presse,…

Système de lavage des mains à domicile

La communauté internationale célèbre ce jeudi 15 octobre, la journée mondiale du lavage des mains. Dans un communiqué de presse, l’organisation WaterAid Afrique de l’Ouest a saisi l’occasion pour appeler les gouvernements à doubler les investissements consacrés à l’eau salubre et à l’hygiène afin d’enrayer la propagation de la Covid-19. Moins de 1% des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19 sont consacrés à l’accès à l’eau salubre, à l’assainissement et à l’hygiène à grande échelle.

L’édition 2020 de la journée mondiale du lavage des mains se tient dans un contexte sanitaire marqué par la pandémie du coronavirus (Covid-19). L’hygiène demeure la première parade contre ce virus. En effet, le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon est l’un des moyens les plus efficaces pour limiter la propagation de la Covid-19. Sans cette première ligne de défense, insiste WaterAid Afrique de l’Ouest, le risque de propagation du virus dans les communautés est accru.

Moins de 1% des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19 sont consacrés à l’accès à l’eau salubre, à l’assainissement et à l’hygiène à grande échelle, déplore l’organisation, alors que les statistiques à tous les niveaux révèlent les conditions déplorables que vivent trois milliards de personnes à travers le monde.

Au Bénin, selon les chiffres du Programme conjoint de surveillance de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement de l’OMS et l’UNICEF publiés en 2019, 73% de la population n’ont aucun accès aux services d’hygiène, 16% ont un accès limité et 11% disposent d’un accès de base.

« Première ligne de défense »

Dans le communiqué de WaterAid Afrique de l’Ouest, on apprend qu’en Afrique de l’Ouest, 34% de la population, soit plus de 120 millions de personnes ne disposent pas d’installation à domicile pour le lavage des mains à  l’eau salubre et au savon.

« En pleine pandémie de COVID-19, alors que l’eau salubre et l’hygiène constituent une première ligne de défense indispensable contre la maladie, il est inacceptable que plus de 120 millions de personnes en Afrique de l’Ouest n’aient toujours pas accès à des installations élémentaires de lavage des mains. Comment peuvent-elles se protéger efficacement contre cette maladie ainsi que d’autres maladies mortelles ?» s’est indigné Abdul Nashiru Mohamed, le directeur régional par intérim de WaterAid Afrique de l’Ouest.

A un niveau plus large, en Afrique Sub-saharienne, 74% ne disposent ni de savon, ni d’eau pour le lavage des mains. Une telle situation accroit la vulnérabilité de millions d’enfants non seulement au coronavirus, mais aussi à d’autres maladies infectieuses. Contraints de ne pas se rendre en classe parce qu’ils sont chargés de la corvée d’eau qui les oblige à parcourir de longues distances à pied, ils sont par ailleurs exposés aux risques que leur fait courir le manque de toilettes.

« En raison du manque persistant d’eau salubre et de savon, les enfants sont non seulement exposés au virus, mais ils risquent également de le faire circuler dans leur communauté. Quant à ceux qui sont contraints de rester à la maison, ils sont privés d’une éducation essentielle à leur développement », déplore WaterAid Afrique de l’Ouest.

L’eau salubre et l’hygiène pour tous

L’organisation soulève aussi le cas des trois milliards de personnes qui, à travers le monde, ne disposent d’aucune installation à domicile pour se laver les mains avec de l’eau salubre et du savon, et celui des centres de santé dépourvus de ces installations élémentaires. « En l’absence d’eau salubre, de bonne hygiène et d’assainissement, les centres de santé, qui sont censés garantir la bonne santé des patients, risquent de devenir des foyers de prolifération de la Covid-19 ».

Profitant de la journée mondiale du lavage des mains, WaterAid Afrique de l’Ouest s’est joint à des milliers d’autres acteurs dans le cadre du concours « Art of Change », afin d’inciter les gouvernements à agir pour que l’eau salubre et l’hygiène soient accessibles à tous. Abdul Nashiru Mohamed a appelé les gouvernements « à se montrer à l’écoute et à doubler les investissements consacrés à l’eau salubre et à l’hygiène afin que chacun, y compris les plus vulnérables d’entre nous, ait la chance de vivre en bonne santé et en sécurité. »

Flore Nobimè

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