« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu as été tiré » : ainsi parla l’Eternel dans Genèse 3 verset 19, après le péché originel commis par Adam et Eve.
En considération des saintes écritures, nous remarquons très bien qu’à l’origine du monde, le Créateur avait soumis la survie de l’être humain à une exigence qui l’amène à user de ses deux mains pour se procurer primordialement de quoi se nourrir. L’effort physique est donc le sacrifice à faire puisqu’à l’époque, il s’agissait d’activités exclusivement liées à la transformation de la terre. A l’appréciation de la disponibilité des outils pouvant servir à cet exercice, on perçoit mieux la pénibilité desdites activités. C’est donc au prix d’une certaine souffrance librement consentie que tout homme, depuis la nuit des temps, arrive à satisfaire ses propres besoins existentiels.
Alfred de Musset, en abondant dans ce sens, affirmait dans son ouvrage La nuit d’octobre, que « l’Homme est un apprenti, la douleur est son maître, et nul ne se connait tant qu’il n’a pas souffert ». Quel travail faites-vous ? Est l’une des premières questions qui vient à l’esprit quand on noue contact avec quelqu’un que l’on ne connait pas. Le travail est un point de référence pour apprendre à se connaitre. A travers cet aspect, nous reconnaissons bel et bien la fonction sociale du travail qui, fondamentalement permet, à l’individu ou au travailleur d’être intégré à son environnement social en participant pleinement au développement.
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »
Il est aussi un facteur de production de biens et de services en même temps qu’il constitue la source légitime et normale de revenu pour un individu. Il ne s’agit nécessairement pas de l’obtention d’une manne importante d’argent mais essentiellement du minimum vital dignement acquis et qui nous permet de subvenir à nos besoins et de se sentir dans la société comme un individu à part entière et non entièrement à part. En cela, Voltaire déclarait « le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».
En cette journée internationale du travail, nous portons une pensée spéciale à l’endroit de tous les jeunes d’ici et d’ailleurs qui, avec un sens accru d’abnégation, luttent sans relâche pour donner plus de couleur à leur vie. N’être à la charge de personne, voilà votre leitmotiv qui vous incite davantage à donner le meilleur de vous-mêmes, même si les circonstances et les vicissitudes de la vie vous poussent parfois au désespoir. J’emprunterai juste cette réflexion d’Amadou Koné dans les frasques d’Ebintou qui dit que « le travail, même s’il n’arrive pas à sortir l’homme de la misère, lui garantit sa dignité. » Ceci, pour rappeler à votre conscience que vous aviez choisi le bon chemin. Les portes semblent se fermer mais elles s’ouvrent toujours et plus vous y croyez, plus vous pouvez. N’oubliez jamais que c’est bien au feu que l’on éprouve l’or et à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Edmond KAKESSA, Président de NaSEF-ONG, à l’occasion de la journée internationale du travail, fêtée le 1er mai de chaque année.