Le gouvernement malien prend des mesures acerbes contre l’importation, la distribution et toute forme d’usage de la chicha. Des sanctions sont annoncées par un communiqué du gouvernement publié le 15 août 2022.
Véritable fléau et problème de santé publique, la chicha est désormais proscrite en république malienne. C’est dans un communiqué rendu officiel le 15 août 2022 que le gouvernement a interdit l’usage de la chicha sur l’ensemble du territoire. En effet, la chicha est pipe orientale à long tuyau flexible relié à un flacon d’eau chaude aromatisée. Très développée dans les pays arabes, elle fonctionne de la même façon que la pipe à eau. Et est très utilisée au sein de la jeunesse africaine dans les soirées mondaines.
Face aux dégâts sanitaires qu’elle cause, le gouvernement malien a pris des dispositions légales. « Toute personne qui se rend coupable de la production ou de l’importation de la chicha ou tout autre appareil similaire sera punie d’un emprisonnement de 1 à 10 jours et d’une amande de 300 à 18 000 FCFA » prévient le communiqué.
Le gouvernement va plus loin : « s’agissant des personnes qui commercialiseront, détiendront ou utiliseront de la chicha ou tout autre appareil similaire seront punis d’un emprisonnement de 1 à 10 jours et/ou selon le cas d’une amende de 300 à 10 000 CFA. »
Les risques de la consommation de la chicha sur la santé sont les mêmes que pour la consommation de tabac. Les consommateurs sont exposés à une augmentation des risques de cancers du poumon, des lèvres, de la vessie et des voies aéro-digestives supérieures, etc. Selon le média Santé Jeunes, « une séance de 45 mn à 1h de chicha équivaut à 40 cigarettes fumées, soit 2 paquets entiers. Le fumeur est exposé aux métaux lourds, aux substances irritantes et cancérogènes, aux goudrons et aux particules fines. » Autant de dommages de santé que le gouvernement malien s’attèle à éviter à sa jeunesse.
Edith Zodehougan