Cancer du col de l’utérus : plaidoyer pour l’accessibilité des femmes handicapées aux soins de santé

Plusieurs organismes internationaux, associations et organisations de la société civile militent au quotidien pour améliorer la vie des personnes handicapées.…

Les membres du consortium d'ONG « la grande vision plus » et « para médecine pour le bien-être des populations » au cours de l'atelier de réflexion

Plusieurs organismes internationaux, associations et organisations de la société civile militent au quotidien pour améliorer la vie des personnes handicapées. Mais au Bénin, il y a encore du chemin à faire. C’est pour corriger ce retard que le consortium d’ONG « la grande vision plus » et « para médecine pour le bien-être des populations » convertissent leurs efforts en plaidoirie en faveur des femmes handicapés dans le cadre d’un microprojet de lutte contre le cancer du col de l’utérus.

Un atelier de réflexion a lieu à cet effet le mercredi 28 septembre 2022 à Cotonou autour du thème : « Ma vie de femme handicapée face au cancer du col de l’utérus ». Elle a réuni le consortium d’ONG « la grande vision plus » et « para médecine pour le bien-être des populations. » Ces deux organismes mutualisent leurs efforts dans le cadre du microprojet de lutte contre le cancer du col de l’utérus, Ils se mobilisent donc afin de mener des réflexions sur l’accessibilité des femmes handicapés aux soins de santé et une prise en charge pluridisciplinaire du cancer du col de l’utérus.

Environ 15 % de la population mondiale, soit 1 milliard de personnes vivent avec un handicap. Elles constitueraient donc la plus large minorité au monde. Mais au Bénin, la situation des femmes handicapées reste critique, quant à leur accessibilité aux soins de santé. D’aucuns succombent aux maladies silencieuses comme le cancer du col de l’utérus. C’est pour palier ces inégalités allant à l’encontre des droits de l’homme et du cadre législatif des personnes handicapés au Bénin que ce plaidoyer est initié.

Pourquoi ce microprojet ?

Dans sa présentation du plaidoyer, Michaël Pierre-Désiré Viegbe chef de file du projet passe au crible les types de handicap, l’approche inclusive, les obstacles à l’accessibilité des femmes handicapées aux soins de santé et les recommandations. Pour lui, l’urgence est de prendre des décrets d’application pour les lois qui souffrent encore dans les placards et tiroirs, de créer des centres spécialisés de dépistage et de prise en charge pluridisciplinaire du cancer du col de l’utérus, etc.

Cet atelier de plaidoyer vise à contribuer à l’atteinte du 3e Objectif du développement durable (ODD) qui consiste à « permettre à tous de vivre en bonne santé et de promouvoir le bien-être de tous à tout âge. » Ce projet permettra surtout de soutenir les femmes handicapées et épouses des hommes handicapés membres du réseau RAPHaL dans l’accès à l’information, au dépistage et à la prise en charge du cancer du col de l’utérus. Dans le cadre de ce projet, « 11 femmes ont été déjà dépistées sur 34 sensibilisées. A l’issue de ce dépistage, on dénombre 9 cas négatifs, 1 positif, et 1 neutre », selon le bilan de Romaric Legonou, consultant et formateur en management des organisations et gestionnaire de projet sur l’état d’avancement des activités.

Au terme de cet atelier, les documents de plaidoyer ont été remis aux différents acteurs et représentants, notamment les journalistes, pour relayer l’information. Aussi, le consortium a-t-il distingué certains acteurs clés qui n’ont ménagé aucun effort pour se rendre disponibles depuis le début du projet.

Edith Zodehougan

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