C’est l’innovation de deux étudiants Béninois en génie électrique et énergies renouvelables à l’Ecole supérieure des métiers des énergies renouvelables (ESMER-Bénin). Elle vient solder leur étude de fin de premier cycle.
« Notre cuiseur hybride est un dispositif à usage domestique. Il fonctionne avec plusieurs sources de manière indépendante et permet de cuisiner les mets en apportant un gain de temps et d’argent », expose Gildas Mahinou et Mohamed Boukari, le binôme.
Ensemble, ils ont développé cette innovation partant de l’idée selon laquelle « associer le foyer amélioré au cuiseur solaire permettra à ses utilisateurs de pourvoir préparer la nuit. Avec le cuiseur solaire, on ne peut que préparer en journée. Et dans la nuit, pouvoir économiser du combustible. D’où la création du dispositif hybride. » Pour eux, c’était une façon de mettre en pratique leur cours de solaire thermique.
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« Dans ce cours, se rappellent-ils, on nous avait appris qu’on pouvait préparer avec le soleil grâce à un cuiseur solaire. Et sachant aussi que les foyers améliorés étaient conçus pour cette même raison, on a trouvé l’ingénieuse idée de concevoir le cuiseur hybride. »
« Les énergies renouvelables, c’est le futur »
Pour fabriquer le cuiseur hybride domestique, ils ont d’abord conçu un concentrateur solaire. Ils ont ensuite modifié la grille du foyer NANSU, fait le revêtement de la casserole avant de mettre au point leur dispositif.
Quels avantages présente-il ? « Il permet, non seulement de préparer du riz en 32 mn, du haricot en 70 mn, du vandzou en 182 mn, mais aussi de faire d’énormes économies de bois par mois. Soit de 23 tonnes lorsqu’on prépare du riz, 295 tonnes lorsqu’on prépare du haricot, et 760 tonnes lorsqu’on prépare du vandzou », cite Mohamed.
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Gildas renchérit : « ce dispositif nous permet d’économiser environ par mois 250 FCFA pour la préparation du riz, 900 FCFA pour le haricot, et 2 318 FCFA pour le Vandzou dans la dépense d’achat du charbon de bois. »
Titulaires d’une licence professionnelle en génie électrique et énergies renouvelables, Gildas Mahinou et Mohamed Boukari viennent de finir leurs stages professionnels. Prochain point de chute, « entreprendre », car pour Mohamed, « les énergies renouvelables, c’est le futur. » Ce qui leur tient le plus à cœur, c’est d’améliorer le prototype réalisé en y ajoutant quelques touches. Objectif : le rendre plus facile à déplacer, plus performant, et surtout commercialisable à l’échelle nationale et internationale.
Michaël Tchokpodo