C’est une pratique ancestrale qui aura fait son temps. Les mutilations génitales féminines chez les jeunes filles et les femmes adultes ont vogué partout dans le monde, en particulier en Afrique. Mais depuis 2012 où l’assemblée générale des Nations-Unies a déclaré le 06 février comme journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (MGF), le regard de la société vis-à-vis de cette pratique est toute autre. On condamne, on dénonce puis on sensibilise sur les méfaits de cette pratique rétrograde.
Le 06 février 2023 est consacré à la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Et selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elles sont plus de 200 millions de femmes et de filles vivantes aujourd’hui à porter les cicatrices résultantes des MGF. C’est « une violation des droits de l’Homme. Il n’a aucun bienfait pour la santé des filles et des femmes et ne cause que des dommages », lit-on sur la page Facebook de l’OMS.
Elle précise par ailleurs que « les saignements, douleurs sévères, problèmes d’uriner, infections, la mort » et ses dérivés constituent entre autres les complications immédiates y afférentes. Il faut noter qu’aujourd’hui, les campagnes ardues de sensibilisation dans les plus vieilles contrées où l’ablation du clitoris avait dicté sa loi ont sans doute porté la promesse des fleurs.
Cependant, certaines personnes, garantes des us et coutumes s’y attachent encore et y voient un fait normal. L’enjeu étant de préserver la virginité et l’honneur de leurs familles. Au Tchad par exemple, le phénomène n’a rien d’anormal malgré l’existence d’une loi qui sanctionne la pratique. C’est ce que déplore la présidente de la ligue tchadienne des droits des femmes. « Les gens qui le font ne sont jamais arrêtés. Donc, tout le monde se dit que c’est normal encore de le faire », dira Epiphanie Nodjikoua Dionrang au micro de Rfi.
Peu importe les raisons qui motivent sa pratique, les mutilations génitales féminines sont « une forme extrême de discrimination à l’égard des femmes » et par ricochet, violent les droits de l’Homme a précisé l’OMS.
Ignace Tossou