Afrique de l’ouest et du centre : 83% des populations souffrent de malnutrition sévère

Selon une nouvelle étude publiée mardi par les Nations-Unies, l’insécurité alimentaire est sur le point d’atteindre son niveau le plus…

Selon une nouvelle étude publiée mardi par les Nations-Unies, l’insécurité alimentaire est sur le point d’atteindre son niveau le plus élevé en Afrique. Cette montée draconienne maintient le continent sur le joug d’une malnutrition record que celle d’il y a 10 ans. Elle est liée non seulement aux catastrophes, mais aussi aux conflits armés occasionnés dans les pays comme le Burkina-Faso, le Mali, où l’aide humanitaire est fortement aggravé par l’insécurité.

Les chiffres sont inquiétants. Surtout quand on sait que la situation pourrait s’aggraver d’ici juin 2023 dans les parties de l’Afrique suscitées que sont, l’Afrique de l’ouest et centrale. Conséquence majeure de l’insécurité alimentaire dans le monde, la malnutrition aigüe sévit à 83%. En effet, le nouveau rapport des Nations-Unies indique que le nombre de personnes n’ayant pas un accès régulier à des aliments sains et nutritifs devrait atteindre 48 millions pendant la période de soudure de juin à août 2023. Un nombre, quatre fois plus élevé que celle des années précédentes soit cinq ans en arrière.

Des données qui offusquent le Directeur régional du programme alimentaire mondial (PAM) pour l’Afrique de l’ouest Chris Nikoi, pour qui cette situation montre de manière plausible que « l’aggravation de la situation alimentaire et de la malnutrition en Afrique de l’ouest est d’autant plus déchirante » que chaotique. Il est donc « crucial d’investir massivement dans le renforcement des capacités des communautés et des individus à résister aux chocs, tout en donnant la priorité aux solutions locales et à long terme en matière de production alimentaire, de transformation et d’accès pour les groupes vulnérables » soutient-il.

Au sahel par exemple, l’insécurité alimentaire fera d’énormes victimes. Car, d’après l’analyse de la sécurité alimentaire du cadre harmonisé de mars 2023, « 45 000 personnes connaitront des niveaux de faim catastrophiques dont 42 000 au Burkina-Faso et 2 500 au Mali ». Ceci s’explique par ailleurs, par les effets combinés des conflits, des chocs climatiques, de la Covid-19 et des prix élevés des denrées alimentaires qui continuent d’aggraver la faim et la malnutrition dans la région.

Selon les prévisions alarmistes que constituent ledit rapport, 16,5 millions d’enfants de moins de 5 ans seront confrontés à la malnutrition chronique en 2023. De ce nombre, 4,8 millions souffriront de la forme sévère de la maladie. Le seuil de 83% atteint, faut-il le rappeler, se révèle donc le taux de malnutrition le plus alambiqué jamais enregistré depuis la période de 2015-2022.  

Ignace Tossou

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