Doctorante en médecine et spécialiste en Droits à la santé sexuelle et reproductive, Viviane Oké a fondé la startup Elles dont l’application mobile permet aux femmes et aux filles d’Afrique d’avoir accès à une information fiable et aux services qui répondent à leurs besoins spécifiques en matière de santé sexuelle et reproductive.
L’application Elles permet aux femmes d’avoir l’information fiable sur leur santé et d’être connectées à leur professionnel de santé. Cela est valable pour le suivi du cycle menstruel, la prévention du cancer du sein à travers l’auto palpation au cours de la période idéale du cycle et pour les méthodes contraceptives.
À en croire Viviane Oké, cet outil indispensable et bénéfique pour chaque femme vient pallier le manque d’informations sur ces aspects. Ce qui constitue pour les jeunes filles et les femmes, un véritable piège où certaines d’entre elles y laissent leur vie ou se retrouvent à vivre avec des handicaps.
« A travers cette application, nous venons apporter l’information fiable aux femmes afin qu’elles puissent elles-mêmes être au cœur de leur santé et prendre des décisions éclairées afin d’éviter de tomber dans le piège de certaines maladies qui pourraient malheureusement, soit les conduire à la mort ou les laisser vivre avec des handicaps qu’elles pourraient éviter », a-t-elle confié à la rédaction de Miodjou lors d’une interview.
Plus-value de l’application Elles
Pensée pour les femmes et filles, l’application Elles leur offre maints avantages. Selon la militante des droits à la santé sexuelle et reproductive, « Elles » permet « de ne plus réfléchir pour déterminer les différentes phases au cours du cycle menstruel, notamment la période de fertilité. » Mieux, « l’application parle des limites et des avantages de chaque méthode de contraception disponible. » Toutes ces informations sont données à travers du contenu écrit et des vidéos explicatives qui sont disponibles sur l’application.
Dans une démarche préventive, « Elles » est adressée aux jeunes filles ayant au moins l’âge de 12 ans. Un choix qui se justifie car selon Viviane Oke, c’est généralement l’âge auquel tout jeune commence à découvrir son corps, à voir les modifications et des menstrues pour la jeune fille. Ces sujets étant tabous, les jeunes n’arrivent forcément pas à s’exprimer et se laissent guider à travers les conseils de personnes non indiquées. Ce qui leur fait prendre des décisions qui pourraient impacter négativement leur vie.
Grâce à son initiative, elle a bénéficié du programme Next Health Accelerator (NHA), un accélérateur de startups féminines africaines, créé par Intrepid Entrepreneurs. Ce programme rehausse le niveau des soins de santé en Afrique en mettant l’accent sur la santé sexuelle et reproductive.
Roméo Agonmadami