Durement frappé par une catastrophe naturelle sans précédent, le Maroc bénéficie du soutien du Fonds monétaire international (FMI). Il s’agit d’un prêt de 1,3 milliards de dollars qui devra servir à renforcer les capacités de préparation aux catastrophes naturelles et stimuler le financement du développement durable dans plusieurs villes.
Le Maroc entend prévenir d’éventuelles catastrophes naturelles. C’est en réponse au récent séisme de magnitude 7, qui a frappé la région d’Al Haouz dans le sud de Marrakech le 08 septembre 2023. Au lendemain de ce drame qui a fait 2 900 morts, l’enjeu est d’autant plus économique qu’environnemental. Mieux, la question de l’adaptation des villes marocaines aux phénomènes géologiques et météorologiques se pose hardiment. Évidemment, le Royaume chérifien a fait preuve de résilience en matière de secours, mais les besoins financiers sont importants pour une reconstruction rapide et écologique.
À juste titre, le Fonds monétaire International (FMI) a volé au secours du Royaume Chérifien avec un prêt de 1,3 milliard de dollars. Ce montant s’inscrit dans le cadre de sa Facilité pour la résilience et la soutenabilité (RSF) qui vise à accompagner la croissance des États, conformément à l’une de ses trois missions régaliennes. De manière plus précise, l’appui du FMI servira à la mise en œuvre de plusieurs projets verts aussi bien à Marrakech que dans d’autres villes, notamment Rabat et Casablanca.
« Le financement octroyé correspond à un milliard de droits de tirage spéciaux (DTS, des avoirs de réserve spécifique adossée sur cinq monnaies dont le dollar américain et l’euro (Nldr). Il doit permettre aux Marocains de saisir les opportunités de décarbonation de tous les secteurs de l’économie et dans le même temps de faire face à la vulnérabilité climatique », indique l’institution financière dirigée par Kristialina Georgieva.
Transition écologique
Selon la source de Miodjou, les Marrakchis ont perdu, à la suite de ce séisme dévastateur, au moins 50 000 maisons. Ces fonds devront donc permettre de faire un travail de relogement complète axé sur la construction de nouvelles routes et infrastructures ainsi que de nouveaux bâtiments qui prennent en compte le milieu naturel et les matériaux durables.
En dépit de cette situation malheureuse qui n’a pas laissé indifférent la communauté internationale, la ville de Marrakech tient la tête haute. Elle accueille en effet, du 09 au 15 octobre, les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. L’évènement qui va rassembler les institutions de Bretton Woods, les gouverneurs des banques centrales, les ministres des Finances et du Développement, les dirigeants du secteur privé et les universitaires, constitue une fois de plus l’occasion immanquable pour discuter de nouvelles réformes et technologies pour une transition écologique.
Ignace Tossou