Accueil A la une Bénin : plusieurs cabinets de soins illégaux fermés ces trois derniers trimestres

Bénin : plusieurs cabinets de soins illégaux fermés ces trois derniers trimestres

La Cellule de Contrôle et d’Inspection des structures de prestation des soins médicaux (CCI), faisant partie intégrante de l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS), a tenu une conférence de presse pour présenter le bilan de ses neuf premiers mois d’activités en 2023. De ce bilan, on note que plus d’une dizaine de cabinets de soins illégaux ont été fermés.

L’accès à des soins de santé de qualité dans un environnement sain reste un défi majeur en République du Bénin. La Cellule de Contrôle et d’inspection des structures de prestation des soins médicaux a dressé un bilan de ses trois derniers trimestres de l’année 2023. Un bilan qui inquiète plus d’un.

Selon Blaise Ayivi, le coordinateur de la CCI, depuis le 1er janvier 2023, 14 cabinets de soins illégaux ont été découverts et fermés à la suite de vingt plaintes déposées. Plusieurs promoteurs de ces cabinets font actuellement l’objet de poursuites judiciaires. Parmi les 14 cabinets fermés, deux étaient dirigés par des non-professionnels de la médecine, a informé Blaise Ayivi.

Lors de sa rencontre avec les médias, le coordinateur a souligné que les délégations départementales et la CCI avaient constaté des irrégularités dans plusieurs structures de santé, notamment en ce qui concerne les normes sanitaires. Il a cité des exemples tels que le transfert des consultations médicales aux infirmiers et aux aides-soignants par les médecins, l’abandon des centres de santé aux aides-soignants, en particulier la nuit et les week-ends, ainsi que la détérioration de l’hygiène dans les établissements de santé, en particulier ceux du secteur public.

La sécurité des patients au cœur des préoccupations

La CCI s’est également penchée sur la sécurité des patients au cours des trois premiers trimestres de 2023. À cet égard, il ressort que la sécurité des patients est souvent négligée, car les responsables des établissements de santé n’ont pas mis en place de mesures pour réduire les risques de préjudice lors de la prescription et de la délivrance des soins. Cette négligence entraîne souvent des accidents tels que des infections et parfois des décès.

Pour remédier à cette situation, la CCI a élaboré des fiches techniques de conformité aux critères de sécurité des patients, en s’inspirant de modèles ayant déjà fait leurs preuves dans d’autres pays. « Grâce à ces fiches techniques, nous évaluons les établissements de santé en fonction de leur conformité aux critères de sécurité, en attribuant une performance bonne, moyenne ou insuffisante en fonction du pourcentage de conformité obtenu« , a déclaré le coordinateur Blaise Ayivi.

Deux services d’accueil des urgences médico-chirurgicales sont performants

La CCI a également inspecté les services d’accueil des urgences médico-chirurgicales, de réanimation, de gynécologie obstétrique et de néonatologie. Selon le conférencier, les résultats montrent que sur 17 services d’urgences médico-chirurgicales, seuls 2 présentent une performance satisfaisante. En ce qui concerne les 5 services de réanimation ou de soins intensifs, 4 affichent une performance insuffisante et 1 une performance moyenne. En ce qui concerne les soins de gynécologie obstétrique, sur 15 services visités, seuls 2 sont de bonne performance. Quant aux services de soins aux nouveau-nés dirigés par un pédiatre, 2 sur les 6 visités affichent une bonne performance.

Les fiches techniques de conformité aux critères de sécurité des patients seront intégrées au cadre stratégique de la sécurité actuellement en cours d’élaboration par l’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS) et seront envoyées aux établissements de santé pour auto-évaluation avant le processus de certification.

Roméo Agonmadami

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