La Banque Mondiale, par le biais de l’Association internationale de développement (IDA), alloue 100 millions de dollars au Consortium des centres internationaux de recherche agricole (CGIAR) pour accélérer la recherche climatique en Afrique.
Ce financement supplémentaire sera affecté au projet « Accélérer les impacts de la recherche climatique du CGIAR pour l’Afrique (AICCRA) » en 2024 et 2025, soutenant le développement des capacités scientifiques et techniques visant à améliorer les services d’information climatique et à valider des technologies agricoles intelligentes.
Juan Lucas Restrepo, directeur des partenariats du CGIAR, souligne que ce financement supplémentaire renforcera l’héritage convaincant du projet. L’objectif est d’améliorer l’accès aux services d’information climatique et aux technologies agricoles intelligentes sur tout le continent africain.
Le CGIAR a obtenu des promesses d’un montant total de 890 millions de dollars lors de la COP28, étendant son soutien aux petits exploitants agricoles des pays à revenu faible ou intermédiaire. Ce soutien vise à façonner des systèmes alimentaires plus résilients, durables et équitables, réduisant les émissions agricoles et améliorant l’accès à une alimentation nutritive. Les 100 millions de dollars supplémentaires de la Banque mondiale permettront au CGIAR de capitaliser sur les réussites du projet jusqu’à présent.
D’ici la fin de l’année, l’AICCRA prévoit d’aider près de cinq millions de petits exploitants agricoles et d’autres acteurs des systèmes alimentaires africains en leur offrant un meilleur accès aux innovations pour des décisions éclairées, notamment sur la culture et la gestion du bétail dans un contexte en évolution rapide. Le projet est sur la voie de dépasser les objectifs et indicateurs de performance convenus avec la Banque mondiale.
Les activités de l’AICCRA se concentrent principalement au Sénégal, au Mali, au Ghana, en Éthiopie, au Kenya et en Zambie, tout en soutenant diverses organisations régionales africaines. Des exemples convaincants de l’impact de l’AICCRA incluent l’augmentation des rendements et des revenus pour 150 000 agriculteurs au Mali grâce à l’application numérique RiceAdvice. En Zambie, le projet a touché 390 000 agriculteurs avec un retour sur investissement de 200 %. L’AICCRA a également étendu l’accès au système de prévision météorologique « NextGen » à 30 pays et aux centres climatiques régionaux en Afrique de l’Ouest et de l’Est grâce à des programmes de formation régionaux.
Roméo Agonmadami