Le 5 juin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a délivré un message poignant et urgent appelant à une action collective pour un avenir durable. Le thème de cette année, « Restauration des terres, désertification et résilience face à la sécheresse », souligne l’importance de la protection et de la restauration de nos écosystèmes.
Dans son discours, Guterres a souligné que l’humanité dépend étroitement des terres, mais a averti que « un mélange toxique de pollution, de chaos climatique et de perte de biodiversité transforme des terres saines en déserts et des écosystèmes florissants en zones mortes. » Cette dégradation menace directement la capacité de la terre à soutenir les écosystèmes, l’agriculture et les populations humaines.
Les conséquences de cette détérioration sont alarmantes : « Cela entraîne de mauvaises récoltes, des sources d’eau taries, des économies affaiblies et des populations en danger – les plus pauvres étant les plus durement touchées, » a-t-il déclaré. Guterres a également mis en lumière l’impact significatif de l’utilisation des sols sur le changement climatique, soulignant qu’elle est responsable de 11 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone.
Honorer les engagements et inverser la tendance
Pour briser ce cercle vicieux, Guterres appelle les pays à honorer leurs engagements en matière de restauration des terres et des écosystèmes dégradés, ainsi qu’à mettre en œuvre pleinement le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. Il insiste sur l’importance des plans d’action nationaux pour le climat, visant à mettre un terme à la déforestation et à inverser cette tendance d’ici 2030.
De plus, il souligne la nécessité d’augmenter les financements pour aider les pays en développement à s’adapter aux conditions météorologiques extrêmes, à protéger la nature et à promouvoir le développement durable. Guterres a mis en avant les avantages économiques de ces actions, affirmant que « chaque dollar investi dans la restauration des écosystèmes engendre jusqu’à 30 dollars de retombées économiques. » Cette perspective économique renforce l’argument en faveur d’une action rapide et décisive.
Guterres a lancé un appel à la solidarité mondiale et à l’action collective, déclarant : « Nous sommes la génération Restauration. Ensemble, construisons un avenir durable pour la terre, et pour l’humanité. » Ce message fort rappelle l’importance du rôle collectif dans la protection de la planète et la création d’un avenir résilient et durable pour toutes les générations futures.
Roméo Agonmadami