Devant la quinzaine de journalistes professionnels, membres du Remapsen, Winnie Byanyima a discuté de plusieurs sujets notamment, le programme Education+ et les avancées du Bénin dans la lutte contre le VIH-SIDA. Ce programme met l’accent sur l’éducation et la santé des jeunes filles et des femmes, un enjeu fondamental pour éradiquer le sida en Afrique subsaharienne. Il vise à réduire les risques de contamination et à prévenir les grossesses précoces chez les adolescentes.
Entourée de ses collaborateurs, dont le représentant d’Expertise France et la Directrice pays Togo-Bénin de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima a expliqué aux journalistes la portée sociale et économique du programme Éducation+. Selon elle, ce programme ne se contente pas de répondre aux défis sanitaires liés au VIH-SIDA, mais englobe aussi des mesures pour améliorer le bien-être global des jeunes filles en Afrique, en renforçant leur autonomie.
« Le Bénin a accompli des progrès considérables dans la lutte contre le SIDA. En 14 ans, les nouvelles infections et les décès ont été réduits de moitié, et de nombreuses personnes ont accès à des traitements ». Cependant, à en croire la Directrice exécutive, « l’année dernière, 1400 nouvelles infections ont été recensées, principalement chez les jeunes, en particulier chez les filles, qui sont six fois plus touchées que les garçons ». Elle a attiré l’attention des uns et des autres sur combien le défi d’éradiquer ces nouvelles infections reste capital.
Diallo Yayé Kanny, Directrice pays de l’ONUSIDA pour le Togo et le Bénin, a renchéri en soulignant l’importance pour les femmes de prendre des décisions pour la santé de leurs enfants. « Les femmes jouent un rôle clé dans la protection de leurs familles et il est important de leur donner les moyens de réussir cette mission », a-t-elle affirmé.
Sur la question des traitements contre le VIH, Winnie Byanyima a rappelé qu’à ce jour, aucun remède définitif n’a été découvert. Toutefois, elle a souligné les progrès réalisés en matière de prévention et de traitement, offrant de nouveaux espoirs pour contrôler l’épidémie. « Bien qu’il n’existe ni vaccin ni remède, les avancées dans les outils de prévention et de traitement sont encourageantes », a-t-elle conclu.