Journée de la sage-femme : le Ministre burkinabè de la santé invite à améliorer la qualité et la couverture de leurs services

Le Ministre de la Santé du Burkina Faso, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a prononcé une allocution à l’occasion du webinaire organisé le lundi 5 mai entre l’UNFPA et le REMAPSEN en marge de la commémoration de la journée internationale de la sage-femme.

Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, Ministre de la Santé du Burkina Faso

En cette occasion, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou a rendu un vibrant hommage à toutes les sage-femmes du monde entier pour leur engagement inébranlable à sauver des vies et à garantir la santé et le bien-être des femmes et des nouveau-nés. Soulignant leur rôle essentiel à accompagner les femmes tout au long de leur grossesse, lors de l’accouchement et pendant la période postnatale, il dira que « le déploiement de sage-femmes est l’un des moyens les plus efficaces de prévenir les décès maternels et néonatals, de garantir l’accès à la santé sexuelle et génésique, y compris le planning familial, et de répondre aux violences sexuelles et sexistes, qui augmentent en période de crise. »

Ainsi, grâce à l’appui de ses partenaires techniques et financiers, le Burkina-Faso a fait de la réduction de la mortalité maternelle, son cheval de bataille à travers plusieurs actions phares. Au nombre de celles-ci, il y a la volonté politique réaffirmée avec environ 12% du budget de l’Etat alloué au Ministère de la Santé depuis au moins 10 ans. Ce niveau est maintenu malgré le contexte sécuritaire et humanitaire que traverse le pays. Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou a également cité le renforcement des capacités des écoles de formation, la gratuité des soins maternels et néonatals incluant la prise en charge de la fistule, la gratuité des soins aux mères et aux nouveau-nés, et la mise en place de la surveillance hebdomadaire des décès maternels à travers le dispositif de surveillance des maladies.

L’augmentation significative du recrutement de sage-femmes/maïeuticiens pour leur déploiement à travers tout le pays est un aspect très important de la stratégie. Et à cela, s’ajoutent la mise en place du réseau SONU y compris la formation des médecins généralistes en chirurgie essentielle permettant aux femmes de bénéficier de césariennes même dans les zones les plus reculées ; et l’activation du CORUS sur le décès maternel avec la nomination d’un incident manager.

« Dispenser plus de 87 % des soins essentiels nécessaires »

« Toutes ces stratégies ont contribué à une amélioration de la santé maternelle et infantile au Burkina Faso. Ainsi la prévalence contraceptive est passée de 22,5% en 2015 à 31,5% en 2021, le ratio de mortalité maternelle est passée de 787 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1990 à 198 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2021 », se jouit le Ministre de la santé. Il en profite pour remercier l’UNFPA pour ses apports significatifs. Il s’agit de l’appui à la formation continue de milliers de professionnels de santé, le déploiement de sage-femmes dans les zones à défi sécuritaire sur le mode VNU et l’appui à l’offre des soins de santé reproductive pour les femmes et les jeunes dans tous les points de prestations du Burkina Faso.

L’UNFPA a également aidé le Burkina-Faso pour la dotation en contraceptifs et produits vitaux de santé, la prévention des violences basées sur le genre et la prise en charge des survivantes de VBG, la prévention des grossesses des adolescentes, dont les complications connexes sont la principale cause de mortalité des jeunes filles âgées de 15 à 19 ans, et la distribution de fournitures pour accouchement sans danger, de kits de dignité et d’autres fournitures vitales pour les victimes de la crise humanitaire, etc.

« Malgré ces succès, les femmes continuent de mourir chaque jour de complications de la grossesse et de l’accouchement.  Nous devons faire davantage. Et nous devons commencer par former et mettre en service un plus grand nombre de sage-femmes. Les faits montrent que les sage-femmes qui ont reçu une formation et se règlent sur les normes internationales sont en mesure de dispenser plus de 87 % des soins essentiels nécessaires aux femmes et à leurs nouveau-nés », rappelle le Ministre de la santé.

Il invite à des investissements plus importants pour accroître le nombre de sage-femmes et améliorer la qualité et la couverture de leurs services dans un contexte humanitaire où les actions porteront entre autres sur l’appui au déploiement de la réserve sanitaire en sage-femmes et le plaidoyer pour une amélioration de la pratique de sage-femme et des soins obstétricaux dans le respect des droits des patients.

« Nous sollicitons l’appui des partenaires techniques et financiers pour améliorer certains points essentiels soulevés dans le rapport de 2021 de la pratique sage-femme », conclut-il.

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