Le deuxième sommet africain a été un espace pour les dirigeants africains de se préparer afin de faire entendre la voix de l’Afrique sur la scène climatique mondiale et de s’imposer comme un acteur incontournable de la transition énergétique. Même si la déclaration finale d’Addis-Abeba n’a pas encore été rendue publique, le président éthiopien Taye Atske Sélassié a présenté les grandes lignes de ce texte lors de son allocution, évoquant trois axes majeurs, informe RFI. « En premier lieu, nous allons mettre en marche notre futur. Nous nous engageons à accélérer le développement des énergies renouvelables et des infrastructures. Cela ne permettra pas seulement de rendre l’énergie accessible, mais cela positionnera aussi l’Afrique en tant que puissance industrielle verte », a expliqué Taye Atske Sélassié.
Le deuxième axe met l’accent sur la mise en place d’une coalition entre les pays africains riches en minéraux stratégiques. L’objectif est de garantir une gestion plus équitable et transparente de ces ressources essentielles à la transition énergétique mondiale, notamment pour les batteries et les technologies vertes. Le troisième pilier de cette stratégie continentale repose sur la protection du patrimoine naturel et culturel, notamment les forêts.
Si l’Union africaine salue les résultats du sommet, certains experts expriment des réserves. Carlos Lopes, représentant du continent africain pour la COP30, juge la déclaration « trop extensive ». « De mon point de vue, c’est trop extensif. Cela couvre trop de sujets qui n’ont pas la même importance et donc ça perd un peu de la volonté d’influencer et de créer l’opportunité pour une voix unifiée de l’Afrique », regrette-t-il. De son côté, Bankoye Adeoye, représentant de l’Union africaine, préfère retenir les avancées du sommet. « Nous n’avons pas fui les conversations difficiles », a-t-il affirmé, soulignant que ce sommet ne marque pas une fin, mais le début d’une nouvelle phase dans l’engagement climatique africain. Pour rappel, la COP30 se déroulera en novembre, au Brésil, où le continent espère faire entendre sa voix.