La rencontre, prévue jusqu’au 18 décembre, réunit une quarantaine de participants issus des ministères de la Santé, des instituts nationaux de statistique et des équipes en charge des comptes de la santé de huit pays de l’espace UEMOA. L’objectif es bien défini : améliorer la production, l’alignement et l’utilisation des données financières en santé afin d’éclairer les décisions publiques. Cet atelier intervient dans un contexte où l’Afrique est sujette à une dépendance aux financements extérieurs et à des besoins sanitaires croissants. L’atelier se veut un cadre idéal pour les experts et décideurs afin de se pencher sur des solutions fondées sur des données fiables pour renforcer la souveraineté sanitaire du continent africain.
Selon Africa CDC, les dépenses de santé en Afrique ont progressé de plus de 165 % entre 2000 et 2022. Une augmentation significative, mais encore insuffisante. Le continent ne représente qu’environ 1,4 % des dépenses mondiales de santé, alors qu’il supporte une part importante de la charge mondiale de morbidité. Dans de nombreux pays, les paiements directs des ménages restent la principale source de financement de la santé, exposant les populations à un risque financier élevé et freinant l’accès équitable aux soins. Cette situation souligne la nécessité de mobiliser davantage de ressources domestiques et d’améliorer leur allocation à partir de données harmonisées et régulièrement actualisées.
Les pays africains appellent donc à renforcer le financement de la santé pour réduire la dépendance extérieure et bâtir une souveraineté sanitaire durable. Il faut noter que pour cet atelier, les échanges portent notamment sur l’alignement méthodologique entre les enquêtes ménages et les comptes de la santé, l’institutionnalisation de ces processus au niveau national, ainsi que le renforcement de la collaboration entre les ministères de la Santé et les instituts nationaux de statistique.
