Accueil A la une Le mal des transports : un mal bénin mais harassant

Le mal des transports : un mal bénin mais harassant

Partout dans le monde, des personnes luttent constamment ou presque quotidiennement contre le mal des transports. C’est désormais un fait et plusieurs personnes, y compris les enfants en souffrent. Une personne sur trois est susceptible de l’avoir.

Selon Hendrix Don Gbegan, médecin généraliste à la clinique Zinflou de Parakou, le mal de transport « est un trouble induit par une discordance entre les différentes perceptions de l’organisme surtout celles visuelles relatives à la vue et celles vestibulaires faisant référence au système d’équilibration dont les récepteurs sont dans les oreilles. Dans ce cas, les perceptions tactiles et personnelles captées par les muscles entrent en jeu. »

Encore appelé cinétose ou mal le déplacement, le mal des transports est pour Dr Ponce Miyanhouande, chirurgien général en cours de spécialisation du D.E.S au Centre national hospitalier universitaire (CNHU-HKM), « l’ensemble des manifestations ou sensations désagréables liées au mouvement corporel pendant le transport. C’est aussi l’ensemble des symptômes provenant de la difficulté éprouvée par le corps à être soumis à un mouvement lors d’un voyage. »

A l’en croire, l’une des particularités de la cinétose est que le type de transport déclenchant le mal peut varier d’un individu à un autre. C’est ainsi que certains l’appellent le mal de voiture, le mal de mer ou le mal d’avion.

Des symptômes comme toute autre maladie

Le mal des transports peut toucher tout le monde, y compris les enfants. Il peut se manifester par des malaises et d’inconforts divers pour les personnes qui en sont confrontées. L’ensemble des symptômes qu’il engendre provient de la difficulté que le corps éprouve à être soumis à un mouvement au cours des voyages (position des sièges, vitesses, confinements, nids de poule, dos d’âne…). En effet, les différentes impressions qui captent la position du corps dans l’espace deviennent contradictoires dès qu’elles sont un peu embrouillées. Ainsi, l’organisme s’emballe et vide tout le contenu de l’estomac.

Selon Dr Miyanhouande, les symptômes du mal de transport varient d’un individu à un autre mais certaines personnes peuvent présenter tous les symptômes à la fois. Il peut s’agir : des nausées ou des vomissements intermittents, des vertiges avec des troubles de l’équilibre, des éructations, une sensation d’inconfort physique, des mots de tète, des palpitations, des sueurs froides et de l’accélération de la respiration. Pour renchérir, Dr Hendrix Don Gbegan explique que « les signes les plus fréquents sont : la sensation de malaise, l’hyper salivation, la nausée, les vomissements. Et ceux moins fréquents sont : les pâleurs, les bâillements et les palpitations. »

Judicaël Belogoun est un jeune homme souffrant du mal de transport. Pour lui, « c’est la climatisation et les repas en cours de route qui font réagir son organisme par le vertige et la nausée. » Précision : « tout le monde de façon générale, particulièrement la tranche de 3 à 16 ans (enfants et adolescents) peut souffrir du mal de transport. C’est assez rare chez les moins de 3 ans, et moins fréquent au-delà de 25 ans », nuance Dr Don Gbegan.

Le traitement de la cinétose

Bien que bénin, le mal de transport nécessite un traitement. C’est pour cela que Dr Miyanhouande recommande « les médicaments comme les antihistaminiques H1type scopolamine, par voie orale ou par patch pour prévenir et traiter les symptômes. » Il conseille qu’il vaut mieux réserver la prévention et le traitement médicamenteux aux voyageurs connus pour ce mal.

De son côté, le médecin généraliste Hendrix Don Gbegan propose : « la prise de citron avant et pendant le voyage, la prise d’alimentation solide non huileux, sans viande et sans chocolat pour tenir la route sans grand dégât. » Il va plus loin en conseillant « de mettre des écouteurs pour écouter de la musique durant le voyage tout en ne regardant que droit devant. Autrement dit, éviter de regarder le paysage défiler ».

Divine Hounleba est une jeune dame souffrant de la cinétose. Pour faire face au mal, elle se prépare psychologiquement avant ses voyages et essaie de rester sur les sièges près de la fenêtre pour ne pas être confinée. Cela lui permet d’inhaler de l’air ou du vent frais au cours du trajet. Elle se munit quelques fois de boissons et d’eau bien fraiche qu’elle pose sur son ventre et boit aussi. Elle se déplace aussi avec son bonbon à la menthe. Et comme recette de grand-mère, elle prend sur elle du sable pour en manger et l’inhaler de temps à autre au cours du voyage pour se sentir bien.

L’usage du gingembre, de l’huile essentiel de menthe, du citron, de l’argile réduite en pâte épaisse et appliquée sur sa peau ou au niveau de l’estomac au moment du trajet, sont autant de remèdes de grand-mère pour lutter contre la cinétose.

Cependant, il existe aussi des fonctions qui favorisent la cinétose comme : la fatigue, le fait d’être à jeun, les voyages dans un espace confiné, le manque d’air, le stress etc. Dans tous les cas, la prévention et le traitement du mal des transports s’avère utile, voire normal, au regard des indispositions qu’il peut causer. Toutefois, les symptômes disparaissent à l’arrêt du déplacement et s’atténuent comme par habitude avec la répétition des voyages ou en cas de voyage prolongé.

Edith Zodehougan

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