Accueil A la une Dr Serpos Dossou au sujet du cancer de la prostate : « le plus important, c’est un dépistage précoce »

Dr Serpos Dossou au sujet du cancer de la prostate : « le plus important, c’est un dépistage précoce »

Le cancer de la prostate touche en majorité 12% des hommes et vient après le cancer du sein chez la femme. C’est ce qui ressort des propos du médecin cancérologue, Dr Serpos Dossou que la rédaction de votre web média Miodjou a reçu en interview, ce 04 février 2023, journée mondiale de lutte contre le cancer.

Au Bénin, le cancer fait partie des maladies les plus meurtrières devant le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA. Il y a plusieurs types de cancer. Mais les plus connus et qui sévissent sont pour la plupart, le cancer de sein chez la femme, le cancer du col de l’utérus, le cancer de l’estomac et le cancer de la prostate chez l’homme.

Ce dernier touche au moins 12 % des hommes au Bénin et se manifeste généralement de diverses manières. Des signes qui passent très souvent inaperçus. Ce qui fait qu’on peut être atteint du cancer de la prostate sans pour autant recevoir le moindre signe d’alerte.

Toutefois, « on peut le découvrir lors d’un dépistage systématique. Par ailleurs, les premiers signes sont des urines très fréquentes. Parfois, ce sont une rotation aiguë d’urine. C’est-à-dire le patient n’arrive pas à uriner. On est obligé de lui placer une sonde. A un stade avancé, ce sont des lésions des os. Le patient se plaint des douleurs osseuses. En ce moment, nous sommes déjà à un stade où la maladie prostatique a quitté la prostate et est allée se loger dans les os. La prise en charge de ce cancer de la prostate passe par l’association de la chirurgie, la radiothérapie… », a expliqué Dr Serpos Dossou, médecin cancérologue spécialisé en radiothérapie.

Prise en charge multidisciplinaire

S’agissant de la prise en charge, le promoteur du centre de cancer de Cotonou estime que « le plus important est le dépistage précoce. » Selon Dr Serpos, c’est en cela que la journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée tous les 04 février, revêt toute ses lettres de noblesse. La nécessité de sensibiliser, de dissiper l’ignorance des populations à travers des campagnes de prise de conscience s’avère donc indispensable.

« C’est une journée symbolique. Mais nous devons aller au-delà de ce symbolisme. Aujourd’hui, les journalistes doivent finalement aider les professionnels en cancérologie à pouvoir sensibiliser la population à se faire dépister tôt », fait-il savoir.  Dans cette même dynamique, les autorités compétentes ont également une partition à jouer dans la disponibilité des soins et des infrastructures adéquates pouvant faciliter une bonne prise en charge des victimes du cancer. 

C’est pourquoi, il faut « également sensibiliser les autorités afin que la prise en charge des cancers soient subventionnés parce que le traitement du cancer est onéreux pour la population. Il faudrait que les assurances s’y mettent pour offrir des projets d’assurance qui puissent prendre en charge les cancers. Il faut que l’assurance maladie universelle puisse aussi prendre en charge les cancers et que la presse également puisse jouer sa partition en termes de sensibilisation afin que la population se dépiste tôt », a souhaité Dr Serpos Dossou.

Selon lui, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, on peut guérir du cancer si éventuellement le mal est vite diagnostiqué avec à l’appui, une prise en charge multidisciplinaire.

Ignace Tossou

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