Accueil A la une Les progrès en matière de santé stagnent depuis l’avènement de la Covid-19 (OMS)

Les progrès en matière de santé stagnent depuis l’avènement de la Covid-19 (OMS)

A travers un nouveau rapport publié le vendredi 19 mai dernier, l’Agence sanitaire mondiale (OMS) attire l’attention des pays du monde sur la stagnation des progrès en matière de santé. Un constat qui est, selon l’agence onusienne, raccordé aux effets des trois années consécutives de la pandémie de la Covid-19.

Depuis son apparition, la pandémie de la Covid-19 a laissé des détritus dans plusieurs domaines. Le secteur de la santé n’est pas épargné. C’est du moins ce que renseigne un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé qui évoque pour cette fois-ci, la trêve relevée dans l’avancement des progrès en matière de santé.

Portant sur des données allant jusqu’en 2022, ledit rapport met en exergue les avancées notables réalisées ces dernières années conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé, notamment en matière de mortalité maternelle et infantile et alerte également sur la menace croissante des maladies non transmissibles (MTN) et du changement climatique.

Une étude comparée entre ces avancées et ceux des années 2000-2015 prouve à suffisance que rien n’a bougé sur toute la ligne. A en croire l’Organisation mondiale de la santé, cette situation s’est davantage attisée à cause de la Covid-19 qui a entravé les différentes possibilités d’accès aux soins.

Une hausse substantielle des investissements dans le domaine de la santé

En effet, au cours de la période 2020-2021, la Covid-19 aurait entrainé la perte de plus de 336 millions d’années de vie dans le monde, d’après les statistiques actualisées sur le coût de la pandémie pour la santé mondiale, contribuant à la baisse continue des progrès vers la réalisation des ODD. L’OMS relève cependant que depuis l’an 2000, la santé maternelle et infantile connaît une amélioration remarquable avec des taux de décès revue à la baisse, soit d’un tiers et de moitié.

Aussi, note-t-il la diminution des conséquences dues aux maladies infectieuses telles que le VIH, la tuberculose et le paludisme. L’espérance de vie mondiale est ainsi passée de 67 ans en 2000 à 73 ans en 2019 grâce notamment à ces différents facteurs qui entrent en ligne de compte. N’eut été ce vent instable et violent de la Covid-19, tout se serait passé comme sur des roulettes.

Malheureusement, « la Covid-19 est un rappel important que les progrès ne sont ni linéaires, ni garantis », fait savoir Dre Samira Asma, sous-directrice générale de l’OMS chargée des données à l’OMS. C’est d’ailleurs pourquoi, Tedros Adhanon Ghebreyesus précise qu’en tout état de cause, ce « rapport appelle à une augmentation substantielle des investissements dans la santé et dans les systèmes de santé afin de se remettre sur la voie des Objectifs de développement durable ».

Car, la pandémie a fait déraper de nombreux indicateurs liés à la santé et a contribué aux inégalités d’accès à des soins de santé de qualité, aux vaccinations de routine et à la protection financière.

Ignace Tossou

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