RDC : « Odia », pour le tri sélectif des déchets à Kinshasa

La gestion des déchets solides en République démocratique du Congo (RDC) est désormais une réalité. Un groupe d’étudiants de l’université…

La gestion des déchets solides en République démocratique du Congo (RDC) est désormais une réalité. Un groupe d’étudiants de l’université de Kinshasa y a apporté sa contribution en lançant en septembre dernier, la poubelle intelligente dénommée « Odia ». Un dispositif technique devant faciliter le tri sélectif à Kinshasa, où les rebuts ménagers et autres détritus jonchent les rues.

Kinshasa entre dans le cercle encore restreint des villes africaines qui mettent la technologie au service de la gestion des déchets solides. Et c’est grâce à l’esprit créatif d’un groupe d’étudiants de l’université de Kinshasa. En effet, le groupe d’étudiants de la faculté de pétrole gaz et énergies renouvelables du département de Génie des énergies renouvelables et Environnement, option génie de l’environnement de l’université de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), a mis en place un dispositif technique de tri des déchets.

Baptisé «Odia», le dispositif est doté d’un détecteur de mouvements, et d’une commande vocale qui indique à l’utilisateur dans quel bac il doit éliminer son déchet selon sa nature. Odia comporte deux bacs avec un volume cumulé de 0,75 m3. Selon les explications de Omatuku Difumba Armand, l’un des concepteurs de la poubelle intelligente, cité par Afrik21, le dispositif est conçu de tel sorte qu’une fois rempli « à 95%, la poubelle émet un témoin lumineux et bloque l’ouverture à 100% afin d’éviter le débordement des déchets ».

À l’image de Kigali

À travers cette initiative, les jeunes concepteurs entendent renforcer davantage l’efficacité dans la collecte des déchets. En plus d’être équipée d’un système solaire hydrique avec batteries de stockage, la poubelle intelligente sera équipée dans les jours à venir, d’un système GPRS (Général Packet Radio Service). Ceci, en vue d’alerter, à distance le collecteur sur le niveau de remplissage. « Mais nous avons quelques difficultés liées à l’acquisition des matériels, suite aux moyens limités dont nous disposons. Un soutien financier nous permettra dans le même temps de produire une panoplie de poubelles Odia pour ensuite les déposer dans chaque entreprise, hôpital, aéroport et université de Kinshasa », a lancé Omatuku Difumba Armand

Outre la réduction de la pollution dans une ville de Kinshasa qui génère quotidiennement 7 000 tonnes de déchets, la production en masse de ces poubelles intelligentes pourrait renforcer l’efficacité des collecteurs sur le terrain, voire le recyclage dans la capitale congolaise qui multiplie des partenariats avec des entreprises investissant dans l’économie circulaire.

Comme la RDC, la capitale Rwandaise, Kigali a lancé en novembre 2021 des poubelles intelligentes dotées de capteurs pour surveiller les niveaux de remplissage en temps réels. Dès lors, les dispositifs ont contribué à améliorer de manière significative la salubrité de la ville, faisant du pays d’Afrique de l’Est une référence africaine en matière de gestion durable des déchets.

Ignace Tossou

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