Remise d’attestations à l’institut Bio’Suz : pour la promotion du cosmétique bio

Nantie d’environ une dizaine d’années d’expériences, Rosine Ida Atcho a fondé l’institut de savonnerie et de cosmétique Bio’Suz, spécialisé dans l’entretien de peaux, la formation et la vente de produits cosmétiques bios et naturels. Au terme d’un mois de formation théorique et pratique, l’institut a libéré ce jeudi 16 mai, sa 5ème cohorte d’apprenantes composée d’une dizaine de femmes de divers secteurs professionnels.

« Dans le domaine de la cosmétique générale, j’ai appris à faire des gels de douche, des laits de corps, des lotions de maquillage naturel avec des ingrédients naturels, des propriétés et d’actifs. J’ai appris à traiter la peau, à faire la différence entre les termes clarifiant et éclaircissant afin d’aider les personnes dans le besoin à utiliser les produits adaptés à leurs corps », précise Jennifer Kpanou, esthéticienne savonnière. Grâce à cette formation, la cinquième qu’organise l’institut Bio’Suz savonnerie et cosmétique, elle a acquis des compétences en cosmétologie.

Si Jennifer Kpanou avait déjà des prérequis en esthétique, Hermyonne Ahounou pour sa part, a fait un virage à 90 degré. Passer de gynécologue obstétricienne à cosméticienne, elle en a bien pris le risque, mais pas au détriment de sa formation initiale. « Je suis aussi entrepreneur et très curieuse. Et c’est cette curiosité qui m’amène en formation en cosmétologie artisanale », avoue-t-elle avant de rassurer : « je vais au mieux essayer d’allier ces deux casquettes pour donner un très bon rendu et servir la population béninoise et d’ailleurs. »

De son côté, Roxanne de Souza est titulaire d’une licence en informatique, réseau et télécommunication. Devenir cosmétologue relève d’une passion qu’elle a nourrie et poursuivie au point de se lancer aujourd’hui dans la vente des produits naturels. « On a beau fuir sa passion, elle finit toujours par nous rattraper. Lorsque j’ai obtenu ma licence, j’ai voulu continuer avec ma passion. Je suis en train de me perfectionner à Bio’Suz. Pour quelqu’un qui avait déjà des bases, j’ai beaucoup appris de mes erreurs. Mes formulations et produits donnent mieux maintenant grâce à cette formation. »

« Le naturel est meilleur »

Elles sont toutes unanimes sur un fait : « le naturel est meilleur. » Cependant, la dépigmentation fait aujourd’hui effet de mode et est encore très répandue. C’est un processus d’éclaircissement de la peau ou de perte du pigment de la peau. Elle est causée par l’utilisation volontaire ou non de produits contenant des ingrédients chimiques ou des propriétés de nature à décolorer la peau. La plupart des personnes qui en raffolent ignorent qu’elle est à l’origine des problèmes de peau, des cancers ou des maladies cardiovasculaires.

C’est l’une des thématiques d’actualité traitées lors des formations chez Bio’Suz. Gynécologue obstétricienne, Hermyonne Ahounou avoue : « l’ignorance est un vice très dévastateur. Ceux qui s’adonnent à la dépigmentation ne savent pas tous les risques encourus. La dépigmentation est très délétère pour la santé de la femme ou de l’homme qui s’y adonne sur le plan cardio-vasculaire, endocrinologique et gynécologique. »

Test pratique des apprenantes avant la remise des attestations

Esthéticienne spécialisée dans l’esthétique médicale, Melyssa Sodogandji renchérit : « j’ai l’impression que les gens ne veulent pas prendre conscience. Beaucoup de personnes viennent dans mon institut avec ces problèmes. Elles se font traiter mais finissent toujours par reprendre la dépigmentation. C’est un cercle vicieux. » Aborder cette thématique permet non seulement de sensibiliser les apprenantes mais aussi d’attirer leur attention sur la nature des ingrédients à utiliser dans la fabrication de leurs produits pour ne pas exposer leur clientèle à des risques de dépigmentation.

Pour des résultats durables

Au-delà de ces notions, Ida Rosine Atcho, cosmétologue certifiée et promotrice de Bio’Suz savonnerie et cosmétique a formé ses apprenantes à la fabrication des savons solides selon la méthode de saponification à froid. Il en est de même pour les savons de ménage, de toilette et des gels de douche. Elle a également partagé ses connaissances en formulation de crèmes, laits, lotions, sérums et tout type de produits cosmétiques.

Fabriquant à la fois les produits bio et naturel, elle tenait à faire la nuance : « le bio, c’est lorsqu’on utilise des ingrédients qui ne sont pas synthétiques, par exemple des fruits issus des champs sans produits chimiques, ni d’engrais, dans la fabrication des produits. Mais le naturel, c’est un mélange de bio et de synthétique ou d’ingrédients dont la fabrication a nécessité l’utilisation des engrais. »

Avant la remise des attestations, les apprenantes ont passé des tests pratiques sur les connaissances apprises. Après les 30 jours de formation, elles ont droit à 6 mois de suivi. Période au cours de laquelle la formatrice pourra les accompagner sur l’ensemble des difficultés qu’elles auront à rencontrer dans la pratique du métier. Ensemble, elles envisagent faire la promotion du naturel à travers des projets communs.

En attendant, Ida Rosine Atcho lance un appel aux personnes qui se dépigmentent la peau : « Il est temps d’arrêter la dépigmentation pour penser à votre santé, vous aimer et retourner vers les produits naturels pour une meilleure santé et un résultat durable. Les produits naturels prennent du temps mais les résultats sont durables. Mais de l’autre côté, les résultats sont rapides mais les dégâts sont pour la vie. »

Michaël Tchokpodo

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