La saison des pluies frappe durement Madagascar, notamment les Hauts-Plateaux, où la situation devient critique. Le pays est donc sous les conséquences des inondations. Alors que ces dernières dictent leur loi dans le pays, les risques sanitaires sont multiples : dysenterie, choléra, mais aussi leptospirose, une maladie peu connue mais redoutable. Issue de l’urine des rongeurs, elle prolifère dans les eaux stagnantes et contamine l’homme par des plaies ou des muqueuses.
En effet, la propagation des rongeurs, poussés par les inondations à envahir les maisons, favorise la diffusion de cette bactérie. Selon Gauthier Dobigny, écologue de la santé et chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), une étude en collaboration avec l’Institut Pasteur de Madagascar révèle que la leptospirose est présente chez un rat sur cinq dans certains quartiers inondables du pays. Les habitants pataugeant quotidiennement dans ces eaux contaminées sont en première ligne. L’ampleur réelle de l’impact humain de la leptospirose reste encore à évaluer, mais les chercheurs soulignent la nécessité de nouveaux projets pour mieux comprendre et combattre cette menace sanitaire.
Une urgence sanitaire au Madagascar
Selon les chiffres révélés par RFI, avec plus de 60 000 décès par an dans le monde, la leptospirose constitue un danger sous-estimé. La contamination massive de l’eau par cette bactérie exige une réponse sanitaire adaptée : assainissement des quartiers inondables, sensibilisation des populations et renforcement des capacités de diagnostic et de traitement. Avec les inondations au Madagascar les autorités et les organisations de santé doivent agir rapidement pour limiter les conséquences d’une crise sanitaire qui s’annonce.