L’Ouganda a franchi une nouvelle étape dans la lutte contre la Bilharziose. Un premier enfant d’âge préscolaire a reçu l’arpraziquantel en Ouganda, un nouveau traitement pédiatrique contre la bilharziose. Cette avancée majeure vise à protéger les 50 millions d’enfants d’âge préscolaire exposés à cette maladie parasitaire. En effet, jusqu’à présent, aucun traitement adapté à cette tranche d’âge n’existait, les exposant à des complications graves telles que la malnutrition, l’anémie et des lésions organiques chroniques.
L’arpraziquantel, un comprimé dispersible de 150 mg, a été conçu pour les enfants de trois mois à six ans. Il est stable sous climats chauds et humides, facilitant son administration dans les zones endémiques. L’Ouganda devient ainsi le premier pays à introduire ce médicament pour les enfants de moins de cinq ans.
Vers une expansion en Afrique
Selon Prudence Beinamaryo, du Ministère de la Santé ougandais, « cette étape historique permet d’étendre l’accès au traitement à un groupe qui n’en avait jamais bénéficié auparavant« . Et déjà, l’arpraziquantel a reçu un avis favorable de l’Agence européenne des médicaments (AEM) en décembre 2023 et a été ajouté à la liste des médicaments préqualifiés de l’OMS en mai 2024.
Son intégration dans la Liste des médicaments essentiels de l’OMS est prévue pour 2025. Selon les informations relayées, le Consortium, en partenariat avec les ministères de la Santé africains et des organisations internationales, prévoit d’étendre son introduction à la Côte d’Ivoire, au Kenya, à la Tanzanie et au Sénégal, garantissant un accès équitable au prix coûtant.
