Près de 300 000 femmes meurent chaque année des suites de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, rapporte l’OMS. À cela, s’ajoutent plus de 2 millions de décès de nourrissons dans le premier mois de vie, ainsi qu’environ 2 millions d’enfants mort-nés. Ces décès, pour la plupart évitables, représentent une tragédie humaine, avec un décès survenant toutes les 7 secondes. Pour lutter contre ce fléau, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) donne le coup d’envoi d’une campagne d’un an axée sur la santé maternelle et néonatale.
Intitulée « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir », cette initiative vise à mobiliser les gouvernements, les professionnels de santé et les acteurs du secteur pour mettre fin aux décès maternels et néonatals évitables, tout en plaçant le bien-être des femmes au cœur des priorités de santé publique. L’OMS et ses partenaires entendent également sensibiliser les populations à l’importance d’un suivi médical de qualité tout au long de la grossesse, de l’accouchement et de la période postnatale. Ceci dans le but de favoriser la survie et l’épanouissement de chaque femme et chaque nouveau-né.

Des efforts à fournir !
Selon l’OMS, malgré les efforts déjà entrepris, les projections sont peu encourageantes : 80 % des pays ne sont pas en bonne voie pour atteindre les objectifs de réduction de la mortalité maternelle d’ici 2030. Un tiers des pays échoueront également à atteindre les cibles en matière de mortalité néonatale. L’OMS plaide donc pour une transformation profonde des systèmes de santé. Il est impératif d’offrir aux femmes des soins de qualité, empreints d’écoute, de respect et d’accompagnement émotionnel.
Les défis à relever incluent non seulement les urgences obstétricales, mais aussi la santé mentale, les maladies chroniques, et l’accès à la planification familiale. L’OMS rappelle qu’en investissant dans la santé dès la naissance, c’est tout un avenir qui est préservé. La campagne lancée à l’occasion de la Journée mondiale de la santé 2025 constitue ainsi un appel urgent à l’action collective.