La Tanzanie a accueilli hier mercredi 1er février 2023, le lancement officiel de l’Alliance globale contre le Vih/Sida. Objectif : agir en synergie d’action dans l’unique but de contrer le Vih/Sida chez les enfants sur l’horizon 2030. C’est une cérémonie de lancement des hostilités qui a rassemblé autour d’une même table, les têtes pensantes du secteur de la santé d’une douzaine de pays d’Afrique.
Le mois de février 2023 commence sous d’heureux hospices pour le Zimbabwe en particulier et bien d’autres pays comme l’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Mozambique, le Nigeria, l’Afrique du sud, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Kenya. Et pour cause, le lancement de l’Alliance globale contre le Vih/Sida hier dans la capitale tanzanienne, semble ravi plus d’un.
Le Zimbabwe est très affecté par cette maladie endémique touchant ainsi les enfants de 0 à 14 ans avec au total 52 mille victimes, selon les chiffres livrés par le ministre de la santé. « Nous avons été tous touchés par la Covid-19 et il était question de soigner et d’éviter que la maladie se propage. Il nous revient donc d’adapter des mesures concrètes qui veillent à ce que la propagation du Vih soit stoppée », a indiqué le vice-président de la République et le ministre de la Santé zimbabwéen.
« Réparer cette injustice »
Pour le vice-président de la République, Constantin Chiwa, il est d’une nécessité indéniable que de se construire de vrais partenariats, sans lesquels la concrétisation des objectifs nobles établis ne sauraient être réalisés. Car la mise en œuvre des stratégies définis par chaque pays va nécessiter des moyens financiers considérables. Et c’est justement à ce niveau qu’« il faut de la volonté politique, un leadership politique fort afin de mettre fin au Vih/Sida chez les enfants d’ici à 2030 », a notifié Docteur Isdor Mpango, vice-président tanzanien, juste après avoir fait savoir que la République tanzanienne s’est senti honoré d’abriter un lancement aussi salvateur.
C’est au tour de la Directrice exécutive du Programme commun des Nations-Unies contre le Vih/Sida (ONUSIDA), Winnie Byanyima, d’étaler aux yeux de l’assistance les inégalités observées dans la prise en charge des enfants et adultes atteints de la maladie du Vih/Sida.
Selon les chiffres établis par la représentante de l’ONU, sur 160.000 enfants atteints du Vih, les soins ne sont administrés qu’à la moitié d’entre eux. Dans le même temps, les adultes bénéficient d’un traitement et d’un suivie à long terme. Chose « injuste » s’est-elle indignée avant d’affirmer qu’il s’agit là d’une injustice qui peut être réparée. Et le plus tôt sera le mieux. « Nous devons réparer cette injustice en disponibilisant le traitement pour sauver les vies des enfants et des femmes. Je suis sûre que les plans que vous avez élaborés joueront un grand rôle dans leur exécution et que nous allons voir les résultats rapidement. Chers ministres faites-en votre priorité », a-t-elle souhaité.
Ignace Tossou