Santé : l’espérance de vie augmentée de 50% dans le monde (António Guterres)

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé lors de l’ouverture annuelle de l’Assemblée mondiale de la…

António Guterres, Secrétaire général de l'ONU

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé lors de l’ouverture annuelle de l’Assemblée mondiale de la santé, une augmentation de l’espérance de vie dans le monde. Mais certains défis mettent en péril ce progrès.

Le Secrétaire général António Guterres s’est exprimé lors de l’ouverture annuelle de l’Assemblée mondiale de la santé, l’organe décisionnel de l’OMS. Il a rappelé que l’agence était née d’un esprit de coopération, conduisant à des améliorations spectaculaires en matière de santé humaine.

Selon lui, depuis la création de l’Organisation mondiale de la santé il y a 75 ans, on note une augmentation de 50% de l’espérance de vie et une diminution de la mortalité infantile de 60% en 30 ans. À l’en croire, la variole a été éradiquée et la poliomyélite est en voie de disparition. Des progrès qu’il a salué. Cependant, il avertit que certains facteurs constituent des handicaps. « […] les progrès sont menacés. La guerre et les conflits menacent des millions de personnes. La santé de milliards de personnes est menacée par la crise climatique ».

Le Secrétaire général a déclaré que la Covid-19 avait bloqué, voire inversé, les améliorations constantes en matière de santé publique et conduit à un recul des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030.

La possibilité de revenir sur la voie du progrès

« Mais ce n’est pas inévitable », a-t-il poursuivi. « Nous pouvons retrouver la voie du progrès. Nous pouvons réaliser nos ambitions en matière de santé et de bien-être pour tous. Mais seulement si le monde travaille ensemble. Si nous coopérons, malgré les tensions qui pèsent sur les relations entre les nations ».

Il a ajouté que la promotion de la santé publique à long terme passait par le renforcement de l’indépendance, de l’autorité et du financement de l’OMS, « qui se trouve au cœur de notre effort international » et qui doit jouer un rôle clé de coordination dans la lutte contre la prochaine pandémie.

Alors que les négociations internationales se poursuivent en vue d’un nouveau plan d’action en cas de pandémie, « il est vital de se préparer aux menaces sanitaires à venir – des nouvelles pandémies aux dangers climatiques – afin de prévenir là où nous le pouvons et de réagir rapidement et efficacement là où nous ne le pouvons pas », a déclaré le chef de l’ONU.

Le changement de paradigme

Renforçant ce message dans son discours d’introduction à l’Assemblée, le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que la sortie du monde du sombre tunnel de la Covid-19 n’était « pas seulement la fin d’un mauvais rêve dont nous nous sommes réveillés. Nous ne pouvons pas simplement continuer comme avant ».

Les leçons douloureuses de la pandémie doivent être comprises, a-t-il déclaré. La principale de ces leçons est que nous ne pouvons faire face à des menaces communes qu’avec une réponse commune.

À l’instar de la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, l’accord sur la pandémie en cours de négociation doit être un accord historique visant à opérer un changement de paradigme dans la sécurité sanitaire mondiale, en reconnaissant que nos destins sont liés, a-t-il ajouté.

« Le moment est venu pour nous d’écrire ensemble un nouveau chapitre de l’histoire de la santé mondiale, de tracer ensemble une nouvelle voie, de rendre le monde plus sûr pour nos enfants et nos petits-enfants », a-t-il signalé.

Roméo Agonmadami

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