Face à l’insalubrité grandissante dans les rues de Dakar, l’Etat sénégalais prend ses responsabilités. Un important investissement devrait permettre l’installation de 29 points de collecte de déchets dans la capitale sénégalaise.
Au Sénégal, le domaine de l’assainissement est sur le point de bénéficier d’une attention particulière. Les autorités veulent passer de la parole à l’acte. Ainsi, à travers le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (Promoged), 29 points de collecte des déchets solides seront livrés d’ici fin août 2023 dans la ville de Dakar. Les sites qui seront aménagés dans plusieurs quartiers en proie à l’insalubrité faciliteront l’acheminement des ordures ménagères vers les centres de traitement dédiés.
Et pour cela, rassure Ibrahima Diagne, Directeur de Promoged, « il reste juste des travaux de finition. Chaque installation portera un nom qui reflète l’histoire et la réalité de la zone bénéficiaire et va générer trois emplois notamment pour les jeunes ».
Le patron du projet poursuit en précisant que 34 autres points de collecte seront livrés dès septembre 2023 afin d’atteindre les 63 sites pour cette première phase. En effet, le gouvernement sénégalais investit 70 millions de francs CFA (1,1 million d’euros) dans la construction de « plus de 250 points de regroupements normalisés dans sept régions d’intervention ».
Selon les chiffres officiels, le Sénégal génère quotidiennement 7 000 tonnes de déchets. Ces infrastructures de proximité viennent donc à point nommé car elles permettront d’inciter les populations à l’adoption de meilleures pratiques de gestion des déchets puisque les résidus alimentaires qui sont jetés dans la nature ainsi que les boues d’épuration finissent par polluer leur cadre de vie.
Pilotée par la Société nationale de gestion intégrée des déchets (Sonaged), l’initiative est sensée déployer, aux dires de l’entreprise publique, 140 jeunes, 10 tricycles et 10 motos scooters « pour transporter les ordures collectées vers les points de stockage aménagés ».
Ignace Tossou