À l’issue de la 28e Conférence des parties des Nations unies sur le climat (COP28) qui s’est récemment tenue à Dubaï, plusieurs partenaires au développement ont annoncé un engagement financier de 175 millions de dollars en faveur de l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (Agia).
L’Agia franchit ainsi une nouvelle étape après son lancement lors de la COP27 en Égypte, en obtenant un financement initial de 175 millions de dollars. Les partenaires au développement ont manifesté leur soutien lors des discussions parallèles à la 28e Conférence des parties sur le changement climatique (COP28) à Dubaï, aux Émirats arabes unis (EAU).
Parmi les contributeurs financiers, on compte des institutions telles que la Banque africaine de développement (BAD), Africa50, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le Three Cairns Group, et Proparco, la filiale du groupe de l’Agence française de développement dédiée au financement du secteur privé. Des pays, tels que le Japon, la France et l’Allemagne, ont également participé à cet engagement financier.
Svenja Schulze, ministre allemande de la Coopération économique et du Développement, s’est félicitée de la participation de l’Allemagne au lancement de l’Agia. Elle a salué l’initiative de la BAD, soulignant l’engagement de l’Agia envers l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et son engagement à accélérer la neutralité carbone en Afrique.
À travers l’Agia, la BAD vise à mobiliser 500 millions de dollars pour catalyser 10 milliards de dollars de capitaux privés dédiés à des projets d’infrastructures vertes. Cette alliance se concentrera sur des secteurs clés tels que l’énergie, les transports, l’eau et l’assainissement, les infrastructures de santé, les infrastructures à large bande, ainsi que les infrastructures urbaines et rurales.
La BAD a souligné que l’Agia soutiendra une gamme diversifiée de programmes, allant de mégaprojets solaires et d’hydrogène vert à des initiatives plus modestes de capital-risque, notamment des projets axés sur les technologies propres, le stockage d’énergie et des solutions de mobilité écologiques sur l’ensemble du continent africain. D’autres partenaires tels que le Centre mondial pour l’adaptation (GCA), le Groupe de développement des infrastructures privées (PIDG) et le Forum africain des investisseurs souverains (Asif) envisagent également de participer à cette initiative de la BAD, bien que leurs contributions spécifiques n’aient pas encore été précisées.
Roméo Agonmadami