434 cas et 34 décès, touchant particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans. Ce sont les chiffres enregistrés depuis le début de la crise jusqu’à la date du 14 août 2025. Face à l’urgence sanitaire, l’Organisation mondiale de la santé a activé son système de gestion des incidents et déployé trois équipes multidisciplinaires pour encadrer la réponse. Ses interventions incluent la fourniture de 7 tonnes de médicaments et kits choléra, l’ouverture de centres de traitement, la formation de 172 agents de santé et de 250 relais communautaires, ainsi que la mise à disposition d’un canot rapide reliant Mbamou à Brazzaville.
Les résultats sont palpables : en deux semaines, le taux de létalité sur l’île est passé de 11,7 % à 4,8 %. « Depuis près de cinq ans, j’ai été confronté à plusieurs défis, mais la riposte contre l’épidémie de choléra a été particulièrement marquante. Avant l’appui reçu, nous faisions ce que nous pouvions avec les moyens disponibles localement. L’arrivée de l’équipe d’appui Surge a été un tournant décisif. Elle est venue renforcer nos efforts sur le terrain, nous permettant d’organiser une réponse plus structurée », confie Dr Nelson Bokale, médecin-chef local du district sanitaire de l’île Mbamou. En parallèle, l’OMS a renforcé la surveillance épidémiologique, la recherche active des cas et la désinfection des points d’eau. A la date du 15 août 2025, sur les 12 cas actifs sur l’île, 5 sont hospitalisés tandis que les 7 autres reçoivent une prise en charge ambulatoire.
« La tendance de l’épidémie est à la baisse. Les agents de santé sont actifs, les centres de traitement fonctionnels et les communautés mieux informées. Nous saluons la collaboration entre le gouvernement et l’OMS, qui a permis une riposte rapide et efficace », a-t-il affirmé Dr Vincent Dossou Sodjinou, représentant de l’OMS au Congo, lors d’une visite sur le terrain. Grâce à l’appui de l’OMS, Mbamou respire à nouveau. Angèle, une rescapée, exhorte sa communauté : « je dis à tous les membres de la communauté que s’ils ont des symptômes, de ne pas rester à la maison. Il faut aller au centre de santé. On peut guérir ».