Dissémination du RDH 2020 : le PNUD stimule le débat

Le Bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Bénin a lancé ce mardi 23 février à…

Mohamed Abchir Aouale et Ginette Mondongou Camara du PNUD

Le Bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Bénin a lancé ce mardi 23 février à l’INFOSEC à Cotonou, une série d’échanges sur les conclusions du rapport 2020 sur le développement humain (RDH 2020).  Après la réunion inaugurale qui a rassemblé universitaires, société civile et secteur privé, les échanges, qui se déroulent également en ligne, se sont poursuivis ce 24 février avec d’autres universitaires, notamment des représentants et responsables de laboratoires de recherche de l’université d’Abomey-Calavi.

Donner l’opportunité à différents acteurs d’échanger sur le contenu du RDH 2020 afin de favoriser la prise en compte des recommandations dudit document dans les politiques et programmes de développement ; prendre en compte les dimensions telles que l’atténuation et l’adaptation au changement climatique et la protection de la biodiversité dans les politiques en faveur du développement humain ; analyser les propositions de mesures mises en évidence dans le rapport et les capitaliser dans les différentes politiques : ce sont-là, quelques-uns des objectifs de cette série d’échanges sur le RDH 2020.

Intitulé « Le développement humain et l’anthropocène : la prochaine frontière » et lancé au Bénin le 21 décembre 2020, ce rapport, a laissé entendre Mohamed Abchir Aouale, le représentant résident du PNUD au Bénin, «nous rappelle les progrès importants en matière de développement humain que l’humanité a accompli en 30 ans, et met l’accent sur les pressions humaines sur la planète engendrant des défis allant du changement climatique à l’effondrement de la biodiversité ». Cette situation, a-t-il poursuivi, pourrait nous faire basculer dans les prochaines années dans une nouvelle ère géologique, l’anthropocène, et dans laquelle l’homme est l’acteur central.

Il faut dire que pour la première fois, au lieu que la planète façonne les humains, ce sont plutôt les humains qui façonnent la planète et dans ses conclusions, le rapport examine comment l’humanité peut naviguer à travers cette nouvelle ère en analysant les relations entre l’homme et la planète, et la voie à suivre pour transformer les voies du progrès humain.

« Prendre en compte le développement humain en tenant compte de  l’environnement »

Pour être mieux imprégnés du contenu du document, les participants ont droit depuis le début des échanges à des communications délivrées par des experts du PNUD.  Janvier Alofa, l’économiste national du PNUD les entretient sur le concept du développement humain, en s’appesantissant sur les trois premiers chapitres du rapport. L’économiste principale du PNUD, Ginette Mondongou Camara revient pour sa part sur chapitres 4, 5 et 6 consacrés aux voies et moyens nécessaires pour agir sur le changement. Hippolyte Ahonon, le coordonnateur du PASD2/PNUD quant à lui, axe sa présentation sur le chapitre 7 relatif aux défis statistiques et nouvelles mesures du développement humain à l’âge de l’anthropocène.

Suivies de débats, ces présentations ont permis aux participants de donner leurs points de vue tout en émettant des recommandations.  « J’ai beaucoup appris avec les différentes communications présentées par les experts du PNUD. (…). Aujourd’hui nous devons prendre en compte le développement humain en tenant compte de  l’environnement qui se dégrade car, s’il se dégrade complétement, nous cesserions de vivre », a déclaré Dr Pascaline Babadankpodji Assogba, enseignante chercheure à la faculté des sciences agronomiques de l’université d’Abomey-Calavi. Par ailleurs directrice adjointe du laboratoire d’économie rurale et de la gestion des exploitations agricoles, Dr Babadankpodji Assogba s’est d’ores et déjà engagée à jouer sa partition : « Dans les recherches sur le terrain et avec les étudiants, nous allons voir comment analyser les différentes situations pour déboucher sur des propositions alternatives qui prennent en compte directement l’environnement ».

Flore Nobimè

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