VIH SIDA : « les ressources intérieures ont diminué de 3 % en 2023 » en Afrique de l’ouest et du centre

Au lancement du rapport 2024 sur la mise à jour de la situation du VIH SIDA en Afrique de l’ouest…

Au lancement du rapport 2024 sur la mise à jour de la situation du VIH SIDA en Afrique de l’ouest et du centre le 23 juillet à Dakar sur le thème : « l’urgence du moment : le VIH SIDA à la croisée des chemins », les différentes parties prenantes ont accentué leurs propos sur le besoin de financement pour endiguer le mal.

De la société civile, Dr Gérès Ahognon, directeur du réseau Enfants et VIH en Afrique (EVA), a fait savoir qu’il « est vrai qu’on a noté une augmentation de 10% des financements, mais à l’analyse, chaque année, le nombre de personnes sous traitement augmentent et il faut plus de financement. Et même si les partenaires internationaux ont apporté cette augmentation de 10%, on a remarqué qu’au niveau des Etats, il y a un déclin de moins 3% et cela doit nous interpeller. »

Il notamment insisté sur le fait que « sans financement, la réponse ne peut être pérennisée. » Ainsi, d’après sa directrice régionale Berthilde Gahongayire, « l’ONUSIDA a proposé une nouvelle approche pour garantir la durabilité de la riposte au VIH. Cette approche holistique couvre cinq domaines de durabilité, notamment le leadership et l’engagement politiques, les lois et politiques habilitantes, le financement durable et équitable, les services et solutions VIH fondés sur la science, efficaces et à fort impact, et les systèmes construits pour fournir des résultats. » A l’analyse, l’augmentation des ressources internationales allouées au VIH et la diminution de celles locales induisent la dépendance vis-à-vis des donateurs.

D’après le rapport, « contrairement au traitement du VIH, les besoins en ressources pour la prévention du VIH et les programmes de soutien à la société restent très importants et ne sont pas satisfaits dans presque toutes les régions. Entre 1,8 et 2,4 milliards USD étaient disponibles pour les programmes de prévention primaire dans les pays à revenu faible et intermédiaire en 2023, contre 9,5 milliards de dollars qui seront nécessaires en 2025. »

Par ailleurs, précise le rapport, les dépenses consacrées aux interventions en faveur des populations clés représentent encore une très faible proportion des dépenses totales consacrées au VIH en Afrique de l’ouest et du centre. En 2025, un cinquième de l’ensemble des ressources consacrées au VIH dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire devrait être affecté à la prévention pour les populations clés. En moyenne, seulement 2,6 % des dépenses totales en matière de VIH sont consacrées aux populations clés.

En plus de l’accroissement du financement domestique, « si nous intensifions la prévention, si nous travaillons à éliminer les inégalités entre les sexes et si nous mettons fin à la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH, alors nous serons sur le bon chemin pour mettre fin au Sida d’ici 2030 », conclut Berthilde Gahongayire.

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