Copperbelt Energy Corporation (CEC) a émis la première obligation verte de la Zambie dans le cadre d’un programme visant à lever 200 millions de dollars pour la production d’énergie solaire photovoltaïque. Cette initiative a été lancée par CEC Renewables (CECR), une filiale de Copperbelt Energy Corporation (CEC), lors de la 28e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP28) à Dubaï.
La première tranche de 54 millions de dollars a enregistré des souscriptions de la banque sud-africaine Absa et du Fonds d’investissement pour l’Afrique émergente (EAIF) du Groupe de développement des infrastructures privées (PIDG). Paromita Chatterjee, représentante de l’EAIF à la COP28, exprime sa satisfaction d’être l’investisseur principal de ce programme, soulignant son impact potentiel sur la cotation d’autres obligations vertes pour financer des initiatives écologiques.
L’EAIF a concrétisé son engagement en souscrivant « de facto » à 50 millions de dollars sur les 54 millions de dollars de la première tranche. Les fonds ainsi réunis seront dédiés au développement de deux centrales solaires photovoltaïques d’une capacité totale d’environ 100 MW. À travers ce programme, CECR vise à atteindre une capacité solaire installée de 200 MW, contribuant ainsi à la diversification du mix énergétique zambien, actuellement dépendant à 83 % des barrages hydroélectriques.
Cette initiative intervient au moment où la Zambie exploite timidement son potentiel solaire de 2 300 MW, selon l’Atlantic Council. Le pays cherche ainsi à diversifier ses sources d’énergie, déjà marquées par l’inauguration d’une centrale solaire de 33 MW à Kitwe en février 2023. Structuré par Cygnum Capital, une société basée à Londres, le programme d’obligations vertes de 200 millions de dollars a également suscité l’intérêt des investisseurs locaux.
Roméo Agonmadami