Accueil A la une Madagascar : un cyclone sème la panique au sein de la population

Madagascar : un cyclone sème la panique au sein de la population

Le jeudi 19 janvier dernier, un malheur frappait de plein fouet les habitants de la ville de Majunga et ses environs. La tempête tropicale cheneso refait surface dans la capitale Antananarivo avec un bilan record en ce début d’année. Un festival d’arrosage intense ayant provoqué inondations et glissements de terrain dans les villes et campagnes.

Les grands axes commerciaux sont touchés. Les activités commerciales sont depuis quelques jours au ralenti. Impossible pour les véhicules transporteurs de circuler aisément. Parmi les neuf routes nationales emportées par la crue, figurent la R.N.4 qui sert de couloir d’acheminement des marchandises entre le Nord et le Nord-ouest de l’île à la capitale. Majunga, cité portuaire de la côte ouest est sévèrement touchée par les inondations. Coup dur pour les opérateurs économiques de la « cité des fleurs » qui craignent déjà le pire si d’ici-là, rien n’est fait pour rendre opérationnel le tronçon.

« Depuis lundi, on est au chômage technique. On est vraiment impactés ! », dit Khozema Karimjee, importateur de fournitures de bureau. Il réceptionne sa marchandise au port pour la distribuer ensuite dans toute l’île : « J’ai des commandes qui sont prêtes à être envoyées. J’ai parlé ce matin avec les transporteurs. Ils disent que d’ici quatre jours, la route sera rétablie pour les camions. Mais si ça traîne trop, mes clients qui patientaient jusque-là, peut être qu’ils vont annuler leur commande et acheter à Tana directement. »

Face à cette situation, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes s’était montré serein et rassurant. Le Colonel Faly, en sa qualité de coordinateur national, s’est fait porteur du message du Ministre des travaux publics. Lequel message fait savoir que les véhicules 4×4 et taxi brousse pouvaient désormais passer dans toutes les déviations créées. Aussi, un travail de fond est-il fait pour pouvoir faire passer également les poids lourds.

Par ailleurs, le coordonnateur national estime qu’ «  il est vraiment important que des solutions d’urgence soient trouvées partout sur le territoire avec ce ministère pour pouvoir rétablir rapidement les accès aux poids lourds pour que des renforts positionnés dans la capitale viennent en complément de ce qui est déjà pleinement activé par les acteurs locaux. »

Faut-il le notifier, le dernier bilan de la tempête établi le mercredi 25 janvier au soir fait état de huit morts, dix-sept disparus et 46 500 sinistrés.

Ignace Tossou

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